Favoris À propos

Dead Smart People

Quand vous en avez marre de lire des idiots vivants.

English
← Retour
Étienne de La Boétie

Étienne de La Boétie

Étienne de La Boétie (1er novembre 1530 – 18 août 1563) était un magistrat, humaniste, écrivain, poète et théoricien politique français, surtout connu pour son ouvrage publié à titre posthume, le Discours de la servitude volontaire.

Peu à peu le peuple s’accoutume à une irrévérence envers le magistrat, [...] apprend à désobéir volontiers, et se laisse mener aux appâts de la liberté, ou plutôt licence, qui est la plus douce et friande poison du monde.

c. 1552-1553

Source: Discours de la servitude volontaire/Édition 1922

[Le populaire] en tire une fausse conséquence qu’il ne faut obéir aux supérieurs qu’aux choses bonnes d’elles-mêmes, et après s’attribue le jugement de ce qui est bon ou mauvais, et enfin [...] n’avoir autre loi que sa conscience.

c. 1552-1553

Source: Discours de la servitude volontaire/Édition 1922

Il est impossible d’honorer ceux qu’on méprise ni d’obéir volontiers à ceux qu’on hait et qu’on a en horreur.

c. 1552-1553

Source: Discours de la servitude volontaire/Édition 1922

Le mauvais exemple est la plus pernicieuse doctrine [...] au populaire indiscret, qui pense être loisible tout ce qui se fait de mal et qui se souffre.

c. 1552-1553

Source: Discours de la servitude volontaire/Édition 1922

La multitude croit plus aux personnes qu’aux choses, et [...] est plus persuadé par l’autorité de celui qui parle que par les raisons qu’il dit.

c. 1552-1553

Source: Discours de la servitude volontaire/Édition 1922

Souvent, pour vouloir tout garder, on perd tout, et pour ne se vouloir point départir de fausses coutumes [...] on a donné occasion aux ennemis d’ébranler les bonnes [...] traditions.

c. 1552-1553

Source: Discours de la servitude volontaire/Édition 1922

En cuidant par le couteau extirper les opinions, nous faisons, comme l’on dit de l’hydre, que pour une tête qu’on lui coupait on en voyait renaître sept.

c. 1552-1553

Source: Discours de la servitude volontaire/Édition 1922

Nulle dissension n’est si grande ni si dangereuse que celle qui vient pour la religion : elle sépare les citoyens, les voisins, les amis, les parents [...], elle rompt les alliances [...] et pénètre jusqu’au fond des cœurs pour [...] enraciner des haines irréconciliables.

c. 1552-1553

Source: Discours de la servitude volontaire/Édition 1922

La ville divisée est à moitié prise.

c. 1552-1553

Source: Discours de la servitude volontaire/Édition 1922

Au maniement des affaires il n’y a point de si bons ni si certains enseignements que ceux que l’expérience donne. [...] celle qu’on fait sur soi-même enseigne plus et imprime mieux.

c. 1552-1553

Source: Discours de la servitude volontaire/Édition 1922

La miséricorde, rarement employée et avec jugement, est une belle et singulière vertu en un prince ; mais la clémence ordinaire et sans distinction [...] est l’entière subversion de tout l’ordre.

c. 1552-1553

Source: Discours de la servitude volontaire/Édition 1922

Toutes lois sont mortes et se laissent corrompre [...]. Tout va donc à faire de bonnes lois vives, c’est-à-dire à faire bonne eslation de personnages suffisants, pourvus de bon entendement et de probité.

c. 1552-1553

Source: Discours de la servitude volontaire/Édition 1922

Les maladies de l’esprit ne se guérissent point autrement [qu'avec le temps].

c. 1552-1553

Source: Discours de la servitude volontaire/Édition 1922

Quand la nôtre [chose] sera ainsi réglée et réformée, elle semblera toute nouvelle [...]. Les abus les ont éloignés et la réformation les rappellerait.

c. 1552-1553

Source: Discours de la servitude volontaire/Édition 1922

Gagnons seulement le repos et n’ayons point de peine qu’il soit pauvre : si nous avons guerre, rien ne suffit, si nous avons paix, rien ne défaudra.

c. 1552-1553

Source: Discours de la servitude volontaire/Édition 1922

C’est un extrême malheur d’être sujet à un maître, duquel on ne se peut jamais assurer qu’il soit bon, puisqu’il est toujours en sa puissance d’être mauvais quand il voudra.

c. 1552-1553

Source: Discours de la servitude volontaire/Édition 1922

Tant d’hommes, tant de bourgs, tant de villes, tant de nations endurent quelquefois un tyran seul, qui n’a puissance que celle qu’ils lui donnent.

c. 1552-1553

Source: Discours de la servitude volontaire/Édition 1922

Voir un million d’hommes servir misérablement, ayant le col sous le joug, non pas contraints par une plus grande force, mais [...] enchantés et charmés par le nom seul d’un.

c. 1552-1553

Source: Discours de la servitude volontaire/Édition 1922

Quel monstre de vice est ceci qui ne mérite pas encore le titre de couardise, qui ne trouve point de nom assez vilain, que la nature désavoue avoir fait et la langue refuse de nommer ?

c. 1552-1553

Source: Discours de la servitude volontaire/Édition 1922

Ce sont donc les peuples mêmes qui se laissent ou plutôt se font gourmander, puisqu’en cessant de servir ils en seraient quittes ; c’est le peuple qui s’asservit, qui se coupe la gorge.

c. 1552-1553

Source: Discours de la servitude volontaire/Édition 1922

Si pour avoir liberté il ne faut que la désirer, s’il n’est besoin que d’un simple vouloir, se trouvera-t-il nation au monde qui l’estime encore trop chère [...] ?

c. 1552-1553

Source: Discours de la servitude volontaire/Édition 1922

La seule liberté, les hommes ne la désirent point, non pour autre raison, ce semble, sinon que s’ils la désiraient, ils l’auraient.

c. 1552-1553

Source: Discours de la servitude volontaire/Édition 1922

Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres. [...] ne le soutenez plus, et vous le verrez, comme un grand colosse à qui on a dérobé sa base, de son poids même fondre en bas et se rompre.

c. 1552-1553

Source: Discours de la servitude volontaire/Édition 1922

Comment s’est ainsi si avant enracinée cette opiniâtre volonté de servir, qu’il semble maintenant que l’amour même de la liberté ne soit pas si naturelle.

c. 1552-1553

Source: Discours de la servitude volontaire/Édition 1922

Il ne faut pas faire doute que nous ne soyons naturellement libres, puisque nous sommes tous compagnons, et ne peut tomber en l’entendement de personne que nature ait mis aucun en servitude [...].

c. 1552-1553

Source: Discours de la servitude volontaire/Édition 1922

La première raison de la servitude volontaire, c’est la coutume.

c. 1552-1553

Source: Discours de la servitude volontaire/Édition 1922

Toujours s’en trouve-t-il quelques-uns, mieux nés que les autres, qui sentent le poids du joug et ne se peuvent tenir de le secouer ; qui ne s’apprivoisent jamais de la sujétion.

c. 1552-1553

Source: Discours de la servitude volontaire/Édition 1922

Les livres et la doctrine donnent, plus que toute autre chose, aux hommes le sens et l’entendement de se reconnaître et d’haïr la tyrannie.

c. 1552-1553

Source: Discours de la servitude volontaire/Édition 1922

Ce sont toujours quatre ou cinq qui maintiennent le tyran, quatre ou cinq qui tiennent tout le pays en servage.

c. 1552-1553

Source: Discours de la servitude volontaire/Édition 1922

L’amitié, c’est un nom sacré, c’est une chose sainte ; [...] Il n’y peut avoir d’amitié là où est la cruauté, là où est la déloyauté, là où est l’injustice.

c. 1552-1553

Source: Discours de la servitude volontaire/Édition 1922

Avril, la douce espérance des fruicts [...] qui nourrissent leur jeune enfance.

1546/1563

Source: Les Poètes français

Avril, l’honneur des prez verds, jaunes, pers [...].

1546/1563

Source: Les Poètes français

[Les prés], d’une humeur bigarrée, émaillent de mille fleurs de couleurs leur parure diaprée.

1546/1563

Source: Les Poètes français

Une moisson de senteurs et de fleurs, embasmant l’air et la terre.

1546/1563

Source: Les Poètes français

C’est [la] douce main [d'Avril] qui, du sein de la nature, desserre une moisson de senteurs et de fleurs [...].

1546/1563

Source: Les Poètes français

Avril, la grâce, et le ris [...], le flair et la douce haleine.

1546/1563

Source: Les Poètes français

Avril, le parfum des dieux, qui, des cieux, sentent l’odeur de la plaine.

1546/1563

Source: Les Poètes français

Ces arondelles qui vont [...] sont du printemps les messagères.

1546/1563

Source: Les Poètes français

En ceste belle saison, à foison, [les fleurs] monstrent leurs robes écloses.

1546/1563

Source: Les Poètes français

Le gentil rossignolet [...] découpe dessous l’ombrage mille fredons babillars [...].

1546/1563

Source: Les Poètes français

C’est à [son] heureux retour que l’amour souffle [...] un feu croupi et couvert que l’hyver receloit dedans nos veines.

1546/1563

Source: Les Poètes français

L’amour souffle [...] un feu croupi et couvert que l’hyver receloit dedans nos veines.

1546/1563

Source: Les Poètes français

En ce temps nouveau, l’essaim beau de ces pillardes avettes volleter de fleur en fleur.

1546/1563

Source: Les Poètes français

May vantera ses fraischeurs, ses fruicts meurs, et sa féconde rosée.

1546/1563

Source: Les Poètes français

Le copiste, inintelligent ou inattentif, a perdu [...] le sens de l’auteur.

c. 1552-1553

Source: Discours de la servitude volontaire/Édition 1922

Nous avons tenté de le réédifier, sans prétendre l’expliquer absolument.

c. 1552-1553

Source: Discours de la servitude volontaire/Édition 1922

[...] vanter la bonté des rois [...] et la soumission de leurs sujets.

c. 1552-1553

Source: Discours de la servitude volontaire/Édition 1922

[Un] tableau énergique doit être rapproché du langage que [quelqu'un] mourant tint.

c. 1552-1553

Source: Discours de la servitude volontaire/Édition 1922

Son libéralisme n’avait pas été compris, et il voyait [...] que la question religieuse servait de prétexte à l’exercice de bien des passions égoïstes.

c. 1552-1553

Source: Discours de la servitude volontaire/Édition 1922

[...] la question religieuse servait de prétexte à l’exercice de bien des passions égoïstes.

c. 1552-1553

Source: Discours de la servitude volontaire/Édition 1922

Il manquait évidemment le mot : parvenir.

c. 1552-1553

Source: Discours de la servitude volontaire/Édition 1922

Montaigne se trompe légèrement...

c. 1552-1553

Source: Discours de la servitude volontaire/Édition 1922

Le frère cadet de Montaigne [...] épousa plus tard la belle-fille de La Boétie.

c. 1552-1553

Source: Discours de la servitude volontaire/Édition 1922

C’est le commencement de la première Olympique de Pindare.

c. 1552-1553

Source: Discours de la servitude volontaire/Édition 1922

Ronsard et Baïf le louèrent.

c. 1552-1553

Source: Discours de la servitude volontaire/Édition 1922

Je suis si mauvais flatteur, que je ne suis jamais plus aise, qu’alors que je puis librement dire mon avis des choses qui nous passent devant les yeux.

1574

Source: Le Réveille-matin des Français

[Il] est souvent défendu aux gens de bien [de parler], de peur qu’un libre jugement n’offense l’oreille des grands.

1574

Source: Le Réveille-matin des Français

[La parole est interdite] de peur que leurs mignons qui en abusent ne soient par là connus et châtiés.

1574

Source: Le Réveille-matin des Français

Si je puis [...] ayant recours au papier faire parler quelque honnête homme qui découvre ce que j’en sens, tout aussitôt mes esprits repus de cette liberté, vont reprenant nouvelle force.

1574

Source: Le Réveille-matin des Français

Mes esprits, repus de cette liberté [d'écrire], vont reprenant nouvelle force.

1574

Source: Le Réveille-matin des Français

Le sujet mérite bien qu’on prenne la peine de le lire.

1574

Source: Le Réveille-matin des Français

Il n’y a rien de superflu (si ce n’est aux trop délicats).

1574

Source: Le Réveille-matin des Français

Il n'y a rien de faux, rien qui soit indigne d’être dit et recommandé par écrit au temps à venir.

1574

Source: Le Réveille-matin des Français

Il n'y a rien [...] qui ne serve au bien public du temps qui court.

1574

Source: Le Réveille-matin des Français

Un libre jugement offense l'oreille des grands.

1574

Source: Le Réveille-matin des Français