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Cicéron

Cicéron

Marcus Tullius Cicero (3 janvier 106 av. J.-C. – 7 décembre 43 av. J.-C.) était un homme d'État romain, avocat, érudit, philosophe et sceptique académicien, qui a tenté de défendre les principes des optimates pendant les crises politiques qui ont conduit à l'établissement de l'Empire romain.

J’ai senti qu’une nouvelle lecture [...] me faisait du bien : non seulement parce qu’elle servait à dérouiller mon style [...] mais surtout parce qu’elle me portait à réprimer et à vaincre mes passions.

45 av. J.-C.

Source: Tusculanes

Quelle connaissance de l’histoire [...] ? Mais quelle élévation d’idées sur la vraie félicité de l’homme ? On voit à sa manière de penser [...] que sa vie était conforme à sa doctrine.

45 av. J.-C.

Source: Tusculanes

Jusqu’au temps de Socrate, la philosophie se bornait à la physique : et ce fut lui [...] qui le premier, en la prenant du côté de la morale, lui donna entrée dans les maisons des particuliers.

45 av. J.-C.

Source: Tusculanes

[Il] a fait, selon moi, monter la philosophie sur le théâtre, et il lui a enseigné à parler si clairement, que le parterre même se trouve en état de l’entendre, et de lui applaudir.

45 av. J.-C.

Source: Tusculanes

Tandis que nous voyons des [anciens] faire un si bon usage d’un triste loisir [...] mettre leur consolation dans les préceptes de la philosophie : comment n’avons-nous pas honte de nos vaines conversations [...] ?

45 av. J.-C.

Source: Tusculanes

Je ne lis point Cicéron [...] sans être frappé jusqu’au point de croire qu’il y avait du divin dans l’âme d’où ces productions nous sont venues.

45 av. J.-C.

Source: Tusculanes

Un écrivain si plein de recherches, si clair, si abondant, et qui met tant d’âme dans tout ce qu’il dit, pourrait-il ne pas être vraiment profond !

45 av. J.-C.

Source: Tusculanes

Quel est celui de ses lecteurs, qu’il ne renvoie pas avec un cœur plus calme ! Peut-on, accablé de tristesse, prendre un de ses livres, et ne pas sentir renaître de la gaieté ?

45 av. J.-C.

Source: Tusculanes

Vous ne songez pas que vous faites une lecture ; vous croyez que ce sont choses qui se passent sous vos yeux.

45 av. J.-C.

Source: Tusculanes

Qu’y a-t-il, en effet, de plus heureux, que de pouvoir [...] converser avec les plus éloquents personnages, avec les plus gens de bien qu’il y eut jamais ?

45 av. J.-C.

Source: Tusculanes

Que d’avoir commencé à prendre beaucoup de goût pour Cicéron, c’est être déjà bien avancé.

45 av. J.-C.

Source: Tusculanes

La sainteté de ce savant homme m’a ébloui, autant que la beauté de son divin style. [...] il m’a touché le cœur, et je m’en trouve plus vertueux.

45 av. J.-C.

Source: Tusculanes

J’exhorte la jeunesse à bien lire [les grands] ouvrages [...]. Ce sera un temps mieux employé, qu’il ne l’est à la lecture de ces misérables livrets, où l’on ne fait que s’acharner à de folles disputes.

45 av. J.-C.

Source: Tusculanes

Pour moi, quoique la vieillesse me gagne, je ne rougirai point de me réconcilier avec mon cher Cicéron, que j’avais depuis trop longtemps abandonné.

45 av. J.-C.

Source: Tusculanes

Combien en est-il [...] qui respectent l’autorité [...] lorsqu’ils voient une autre route plus facile pour parvenir aux honneurs et à tous les objets de leur ambition ?

59 av. J.-C.

Source: Plaidoyer pour L. Flaccus (trad. Paret)

Qu’ils aient pour eux la puissance, les honneurs, tous les avantages : mais que ceux qui ont travaillé à sauver l’État puissent au moins se sauver eux-mêmes.

59 av. J.-C.

Source: Plaidoyer pour L. Flaccus (trad. Paret)

Si le zèle ardent pour la patrie cause la ruine [d'un homme], qui, par la suite, aura la folie de ne pas préférer la voie [...] dangereuse et glissante, à la voie ferme et unie de la vertu ?

59 av. J.-C.

Source: Plaidoyer pour L. Flaccus (trad. Paret)

Si vous êtes dégoûtés de [certains] citoyens, faites-le connaître : ceux qui [...] auront encore la liberté du choix, changeront de système, suivront une autre route.

59 av. J.-C.

Source: Plaidoyer pour L. Flaccus (trad. Paret)

Si vous voulez voir grossir le nombre des citoyens animés des mêmes sentiments que nous, manifestez votre opinion.

59 av. J.-C.

Source: Plaidoyer pour L. Flaccus (trad. Paret)

[Vos actions] apprendront qu’une conduite sage, régulière, irréprochable, ne doit attendre de vous aucune récompense.

59 av. J.-C.

Source: Plaidoyer pour L. Flaccus (trad. Paret)

Ne pas redoubler la douleur du fils par les larmes du père, ni la tristesse du père par les larmes du fils.

59 av. J.-C.

Source: Plaidoyer pour L. Flaccus (trad. Paret)

Ses pleurs réclament l’exécution de mes promesses.

59 av. J.-C.

Source: Plaidoyer pour L. Flaccus (trad. Paret)

Conservez à la république un citoyen [...] pour ce que vaut un pareil homme.

59 av. J.-C.

Source: Plaidoyer pour L. Flaccus (trad. Paret)

On sait que la corneille est naturellement voleuse : lui confier de l’or, ce serait vouloir le perdre.

59 av. J.-C.

Source: Plaidoyer pour L. Flaccus (trad. Paret)

Dans les temps difficiles, lorsqu’on a un grand besoin de beaucoup d’argent, on exige des tributs partout.

59 av. J.-C.

Source: Plaidoyer pour L. Flaccus (trad. Paret)

Thalès [...] jeta, en Grèce, les fondements de la philosophie.

45 av. J.-C.

Source: De la nature des dieux

Pythagore, le premier qui ait pris le nom de philosophe...

45 av. J.-C.

Source: De la nature des dieux

[Héraclite fut le] fondateur d’une secte qui ne fleurit pas beaucoup.

45 av. J.-C.

Source: De la nature des dieux

Anaxagore [...] est le premier qui ait philosophé à Athènes.

45 av. J.-C.

Source: De la nature des dieux

Aristote [...] reconnaît [Zénon d'Élée] pour l’inventeur de la dialectique.

45 av. J.-C.

Source: De la nature des dieux

Diagore l’Athée. [...] les Athéniens mirent sa tête à prix.

45 av. J.-C.

Source: De la nature des dieux

C’est faire fleurir le disciple avant que le maître fût né.

45 av. J.-C.

Source: De la nature des dieux

[Antisthène] fonda la secte des Cyniques, qui se perdit dans celle des Stoïciens.

45 av. J.-C.

Source: De la nature des dieux

[Platon] n’a pu s’instruire auprès de Socrate que pendant huit ans.

45 av. J.-C.

Source: De la nature des dieux

Comme [Platon] philosophait [...] dans un lieu appelé l’Académie, ses sectateurs en conservèrent le nom d’Académiciens.

45 av. J.-C.

Source: De la nature des dieux

...les philosophes eurent défense d’enseigner à Athènes.

45 av. J.-C.

Source: De la nature des dieux

[Ariston de Chio] fonda une secte, mais qui subsista peu de temps.

45 av. J.-C.

Source: De la nature des dieux

Diogène de Babylone, Stoïcien, [fut] député des Athéniens à Rome.

45 av. J.-C.

Source: De la nature des dieux

Diogène de Babylone [...] fut le maître d’Antipater, qui le fut de Panétius. Panétius le fut de Posidonius, et celui-ci de Cicéron.

45 av. J.-C.

Source: De la nature des dieux

Si vous voulez que notre cité soit immortelle [...], il faut nous tenir en garde contre nos passions, contre les hommes turbulents et avides de révolutions ; contre les maux intérieurs et les perfides complots, qui se trament dans nos propres foyers.

63 av. J.-C.

Source: Discours pour C. Rabirius (trad. Paret)

En effet, [...] si la nature a renfermé notre vie dans des bornes étroites, elle n’en a pas mis à notre gloire.

63 av. J.-C.

Source: Discours pour C. Rabirius (trad. Paret)

Il n’est aucun de nous qui s’expose avec un noble dévouement aux dangers de la vie publique sans l’espoir de vivre glorieusement dans la postérité.

63 av. J.-C.

Source: Discours pour C. Rabirius (trad. Paret)

Pour des choses si horribles, ce n’est pas seulement l’effet et l’exécution, c’est la possibilité, c’est l’attente, c’est l’idée seule enfin qui est indigne d’un citoyen [...] et d’un homme libre.

63 av. J.-C.

Source: Discours pour C. Rabirius (trad. Paret)

Il est [...] du devoir des bons et courageux citoyens [...] de fermer toute voie à la sédition, de fortifier les remparts de la république.

63 av. J.-C.

Source: Discours pour C. Rabirius (trad. Paret)

Se cacher, c’était se condamner à la mort la plus honteuse ; se joindre à [l'ennemi], c’était crime et folie : le courage, la vertu, l’honneur ordonnaient de se joindre aux [bons citoyens].

63 av. J.-C.

Source: Discours pour C. Rabirius (trad. Paret)

Il ne s’agit [...] de rien moins que d’anéantir à jamais [...] toute volonté publique, tout accord des gens de bien contre la fureur et l’audace des méchants.

63 av. J.-C.

Source: Discours pour C. Rabirius (trad. Paret)

On est un mauvais citoyen [...] lorsqu’en gardant le portrait d’un factieux [...], on veut ou honorer sa mémoire [...] ou manifester le désir d’imiter ses crimes.

63 av. J.-C.

Source: Discours pour C. Rabirius (trad. Paret)

Lequel de nous [...] est l’ami du peuple ? Est-ce vous qui voulez [...] livrer les citoyens au bourreau, ou moi, qui défends de profaner l’assemblée publique par la présence funeste d’un bourreau ?

63 av. J.-C.

Source: Discours pour C. Rabirius (trad. Paret)

C’est une calamité que d’être flétri par un jugement public [...] ; c’est une calamité que d’être exilé ; mais dans tous ces malheurs on conserve toujours quelque trace de liberté.

63 av. J.-C.

Source: Discours pour C. Rabirius (trad. Paret)

Devait-il rester caché dans un réduit obscur, et chercher dans le fond de sa demeure et au milieu des ténèbres un rempart pour couvrir sa lâcheté ?

63 av. J.-C.

Source: Discours pour C. Rabirius (trad. Paret)

[Certaines] paroles [...] répugnent à un gouvernement libre et doux comme le nôtre ; [...] paroles qu’il faut faire remonter [...] au plus superbe et le plus cruel des tyrans.

63 av. J.-C.

Source: Discours pour C. Rabirius (trad. Paret)

Et si enfin nous sommes dévoués à la mort, mourons en hommes libres. [...] Qu’un tel opprobre ne souille plus même notre pensée, nos oreilles, nos yeux.

63 av. J.-C.

Source: Discours pour C. Rabirius (trad. Paret)

Celui qui, en combattant pour la république, a reçu des blessures honorables [...] tremble du coup qu’on veut porter à sa réputation. Celui que le choc des ennemis n’a jamais fait reculer [...] frémit d’effroi.

63 av. J.-C.

Source: Discours pour C. Rabirius (trad. Paret)

Que la vertu seule suffit pour vivre heureux. [...] Quoiqu’il semble difficile de se la persuader, à cause des traverses de la fortune, c'est une maxime de telle importance, qu’on doit faire toutes sortes d’efforts pour en convaincre les esprits.

45 av. J.-C.

Source: Tusculanes

Philosophie, seule capable de nous guider ! ô toi qui enseignes la vertu, et qui domptes le vice ! que ferions-nous, et que deviendrait le genre humain sans ton secours ?

45 av. J.-C.

Source: Tusculanes

Un seul jour, passé suivant les préceptes [de la philosophie], est préférable à l’immortalité de quiconque s’en écarte.

45 av. J.-C.

Source: Tusculanes

[...] tandis que les uns cherchent la gloire, et les autres les richesses, il y a une troisième espèce d’hommes, [...] qui, regardant tout le reste comme rien, s’appliquent principalement à la contemplation. Ce sont ces derniers qui se disent philosophes.

45 av. J.-C.

Source: Tusculanes

Socrate fut le premier qui fit descendre la vraie philosophie du ciel [...] pour faire que tout le monde discourût sur ce qui peut servir à régler la vie, à former les mœurs, et à distinguer ce qui est bien, ce qui est mal.

45 av. J.-C.

Source: Tusculanes

On juge que la mer est calme, quand sa surface n'est même agitée du moindre vent ; et de même on juge que l’âme est tranquille, quand aucun trouble ne l’agite.

45 av. J.-C.

Source: Tusculanes

Donnez à la folie tout ce qu’elle désire, elle croira n’avoir pas encore assez : la sagesse au contraire, toujours contente de ce qu’elle possède actuellement, ne murmure jamais de son sort.

45 av. J.-C.

Source: Tusculanes

Jugeons donc des philosophes, non par les termes qu’ils emploient, mais par la suite et par la cohérence de leurs principes.

45 av. J.-C.

Source: Tusculanes

Un homme qui pense ainsi est modéré ; il est courageux ; il est sage, et dans l’adversité comme dans la prospérité [...] il obéit à l’ancien précepte, qui nous défend de nous livrer jamais trop, ni à la joie, ni au chagrin [...].

45 av. J.-C.

Source: Tusculanes

Rien de ce qui peut nous échapper ne doit être mis au rang des choses nécessaires pour être heureux ; car il n’est pas possible d’être heureux, tant qu’on craint de perdre ce qui sert à nous rendre tels.

45 av. J.-C.

Source: Tusculanes

[...] il vaut mieux recevoir une injure, que la faire.

45 av. J.-C.

Source: Tusculanes

Un de ses flatteurs, nommé Damoclès [...] se croyait le plus fortuné des hommes, lorsque tout d’un coup, il aperçut au-dessus de sa tête une épée nue [...] qui ne tenait au plancher que par un simple crin de cheval.

45 av. J.-C.

Source: Tusculanes

Un esprit qui s’occupe nuit et jour de méditations parvient à cette connaissance si recommandée par l’oracle de Delphes : la connaissance de soi-même.

45 av. J.-C.

Source: Tusculanes

Quels royaumes, quelles richesses peuvent valoir les charmes de leurs études ?

45 av. J.-C.

Source: Tusculanes

Partout où je suis bien, j’y trouve ma patrie.

45 av. J.-C.

Source: Tusculanes

Il faut qu’un grand citoyen se tienne toujours prêt à combattre tout ce qui pourrait mettre le trouble dans l’État.

54-51 av. J.-C.

Source: De la République/VI

Dans une dissension civile, [...] il faut peser et non compter les voix.

54-51 av. J.-C.

Source: De la République/VI

Les passions, ces dures maîtresses de l’âme, [...] entraînent à tous les crimes ceux qu’elles ont enflammés de leurs séductions.

54-51 av. J.-C.

Source: De la République/VI

Les hommes de bien trouvent dans la conscience de leurs belles actions la plus parfaite récompense de leur vertu ; cependant cette divine vertu aspire à des honneurs plus durables [...].

54-51 av. J.-C.

Source: De la République/VI

Sache que tous ceux qui ont sauvé, secouru, agrandi leur patrie, ont dans le ciel un lieu préparé d’avance, où ils jouiront d’une félicité sans terme.

54-51 av. J.-C.

Source: De la République/VI

Le Dieu suprême qui gouverne l’immense univers ne trouve rien sur la terre qui soit plus agréable a ses yeux que ces réunions d’hommes assemblés sous la garantie des lois, et que l’on nomme des cités.

54-51 av. J.-C.

Source: De la République/VI

La véritable vie [...] commence pour ceux qui s’échappent des liens du corps où ils étaient captifs ; mais ce que vous appelez la vie est réellement la mort.

54-51 av. J.-C.

Source: De la République/VI

Aucun de vous, sans le commandement de celui qui vous l’a donnée [l'âme], ne peut sortir de cette vie mortelle ; en la fuyant, vous paraîtriez abandonner le poste où Dieu vous a placés.

54-51 av. J.-C.

Source: De la République/VI

La terre elle-même me parut si petite, que notre empire, qui n’en touche qu’un point, me fit honte.

54-51 av. J.-C.

Source: De la République/VI

Si la terre te semble petite, comme elle l’est en effet, relève tes yeux vers ces régions célestes ; méprise toutes les choses humaines.

54-51 av. J.-C.

Source: De la République/VI

Que la vertu te montre le chemin de la véritable gloire, et t’y attire par ses charmes.

54-51 av. J.-C.

Source: De la République/VI

La plus belle renommée [...] n’a pas le don de l’immortalité, elle périt avec les hommes et s’éteint dans l’oubli de la postérité.

54-51 av. J.-C.

Source: De la République/VI

Ce qui fait l’homme, c’est l’âme, et non cette figure que l’on peut montrer du doigt.

54-51 av. J.-C.

Source: De la République/VI

L’être qui se meut lui-même est [...] le seul qui ne cesse jamais de se mouvoir, puisqu’il ne s’abandonne jamais lui-même.

54-51 av. J.-C.

Source: De la République/VI

Exercez cette âme aux fonctions les plus excellentes. Il n’en est pas de plus élevées que de veiller au salut de la patrie.

54-51 av. J.-C.

Source: De la République/VI

Quoi de plus doux que la patrie !

Septembre 57 av. J.-C.

Source: Discours de Cicéron au Sénat après son retour (trad. Auger)

Vous me rendez moi-même à moi-même.

Septembre 57 av. J.-C.

Source: Discours de Cicéron au Sénat après son retour (trad. Auger)

J’ai mieux aimé attirer les orages sur moi que sur la patrie.

Septembre 57 av. J.-C.

Source: Discours de Cicéron au Sénat après son retour (trad. Auger)

J’ai abandonné ma patrie, pour qu’elle ne fût point tachée du sang des citoyens.

Septembre 57 av. J.-C.

Source: Discours de Cicéron au Sénat après son retour (trad. Auger)

le forum était muet ; le sénat, sans voix ; toute la ville, dans l’abattement et le silence.

Septembre 57 av. J.-C.

Source: Discours de Cicéron au Sénat après son retour (trad. Auger)

Il n'y a rien à craindre, pourvu qu’il y ait un seul [chef] digne de ce nom.

Septembre 57 av. J.-C.

Source: Discours de Cicéron au Sénat après son retour (trad. Auger)

S’il est possible, il faut recourir aux lois [...], mais si la violence anéantit les tribunaux, il ne reste plus qu’à réprimer l’audace par le courage [...] et la force par la force.

Septembre 57 av. J.-C.

Source: Discours de Cicéron au Sénat après son retour (trad. Auger)

Ce n’est pas ici le moment de me souvenir des injures ; et quand je pourrais en tirer vengeance, j’aimerais encore mieux les oublier.

Septembre 57 av. J.-C.

Source: Discours de Cicéron au Sénat après son retour (trad. Auger)

Un autre soin doit remplir tout le cours de ma vie ; c’est de [...] conserver les amis que j’ai éprouvés dans l’adversité.

Septembre 57 av. J.-C.

Source: Discours de Cicéron au Sénat après son retour (trad. Auger)

Si j’avais vaincu mon adversaire, j’en aurais eu beaucoup d’autres à vaincre ; si j’avais succombé, une infinité de gens de bien auraient péri [...].

Septembre 57 av. J.-C.

Source: Discours de Cicéron au Sénat après son retour (trad. Auger)

J’ai mieux aimé exposer les gens de bien à déplorer mon sort, que de les plonger dans le désespoir.

Septembre 57 av. J.-C.

Source: Discours de Cicéron au Sénat après son retour (trad. Auger)

Je n’ai pas cru devoir rester lorsque la république elle-même [...] était bannie ; et elle m’a ramené avec elle dès qu’elle s’est vue rappelée.

Septembre 57 av. J.-C.

Source: Discours de Cicéron au Sénat après son retour (trad. Auger)

Puisque j’ai été rétabli dans la république avec la république, loin de rien diminuer de mon ancienne liberté pour la défendre, je redoublerai même de courage.

Septembre 57 av. J.-C.

Source: Discours de Cicéron au Sénat après son retour (trad. Auger)

On ne m’a fait essuyer cette disgrâce que parce que j’avais défendu l’État, et je l’ai subie volontairement pour ne pas voir périr avec moi cette patrie que j’avais sauvée.

Septembre 57 av. J.-C.

Source: Discours de Cicéron au Sénat après son retour (trad. Auger)

J’ai retrouvé ce que j’avais perdu, et [...] je n’ai jamais perdu le courage ni l’amour pour ma patrie.

Septembre 57 av. J.-C.

Source: Discours de Cicéron au Sénat après son retour (trad. Auger)

Ils n’osent, dans le malheur des temps, élever eux-mêmes la voix pour confondre le crime. [...] ils se taisent, effrayés par le danger.

79 av. J.-C.

Source: Plaidoyer pour Sextus Roscius d'Amérie (traduction Guéroult)

On ne sache plus pardonner [...], et que même l’usage ait prévalu chez nous de condamner sans entendre.

79 av. J.-C.

Source: Plaidoyer pour Sextus Roscius d'Amérie (traduction Guéroult)

Je demande [...] qu'ils se contentent de notre argent et de nos biens, sans vouloir notre sang et notre vie.

79 av. J.-C.

Source: Plaidoyer pour Sextus Roscius d'Amérie (traduction Guéroult)

Songez que si [...] vous ne montrez toute la fermeté dont vous êtes capables, la cupidité, la scélératesse et l'audace sont portées à un tel excès, que les meurtres se commettront, non plus en secret, mais au grand jour.

79 av. J.-C.

Source: Plaidoyer pour Sextus Roscius d'Amérie (traduction Guéroult)

Les poètes n’ont créé ces fictions que pour nous présenter, dans des personnages étrangers, la peinture de nos mœurs et l’image de la vie ordinaire.

79 av. J.-C.

Source: Plaidoyer pour Sextus Roscius d'Amérie (traduction Guéroult)

Il est utile que dans un État il y ait beaucoup d’accusateurs, afin que l’audace soit contenue par la crainte ; mais il ne faut pas qu’ils se jouent ouvertement du public.

79 av. J.-C.

Source: Plaidoyer pour Sextus Roscius d'Amérie (traduction Guéroult)

Le crime du coupable et ses propres terreurs font son plus cruel supplice. [...] Ce sont les remords cuisants et les cris de sa conscience qui jettent l’épouvante dans son âme.

79 av. J.-C.

Source: Plaidoyer pour Sextus Roscius d'Amérie (traduction Guéroult)

L’homme vraiment digne de nos hommages est [...] celui qui s’est élevé par son propre mérite, et qui n’a point fondé sa grandeur sur l’infortune et la ruine des autres.

79 av. J.-C.

Source: Plaidoyer pour Sextus Roscius d'Amérie (traduction Guéroult)

Nul [...] ne se porte à faire le mal sans intérêt.

79 av. J.-C.

Source: Plaidoyer pour Sextus Roscius d'Amérie (traduction Guéroult)

C’est à la ville que naît le luxe : le luxe produit nécessairement la cupidité, et la cupidité enfante l’audace, qui est elle-même la mère de tous les crimes et de tous les forfaits.

79 av. J.-C.

Source: Plaidoyer pour Sextus Roscius d'Amérie (traduction Guéroult)

Violer cette fidélité, c’est détruire l’asile commun de tous les hommes ; c’est troubler, autant qu’il est en soi, l’harmonie de la société.

79 av. J.-C.

Source: Plaidoyer pour Sextus Roscius d'Amérie (traduction Guéroult)

Le crime qui doit être le plus rigoureusement puni, c’est celui contre lequel il est le plus difficile de se prémunir. Nous pouvons nous cacher à des étrangers ; mais il n’est point de secrets pour l’intimité.

79 av. J.-C.

Source: Plaidoyer pour Sextus Roscius d'Amérie (traduction Guéroult)

Il croit avoir seul en partage la richesse et la puissance.

79 av. J.-C.

Source: Plaidoyer pour Sextus Roscius d'Amérie (traduction Guéroult)

Si on a pris les armes pour que les derniers des hommes pussent s’enrichir du bien d’autrui [...], alors cette guerre, au lieu de rendre la paix et la liberté [...], n’a fait qu’appesantir [...] le joug de l’oppression.

79 av. J.-C.

Source: Plaidoyer pour Sextus Roscius d'Amérie (traduction Guéroult)

Ne semblent-ils pas les avoir séparés de la nature entière, en leur ravissant à la fois le ciel, le soleil, l’eau et la terre, afin que le monstre [...] ne jouît plus d’aucun des éléments qui sont regardés comme le principe de tout ce qui existe ?

79 av. J.-C.

Source: Plaidoyer pour Sextus Roscius d'Amérie (traduction Guéroult)

L’abondance de la parole [...] ne sont pas de médiocres avantages [...] lorsque c’est un jugement droit, un esprit sage et mesuré qui les gouvernent.

86-82 av. J.-C.

Source: Rhétorique à Herennius (trad. Thibaut)

L’art, sans l’exercice assidu de la parole, n’est pas d’un grand secours, d’où vous devez conclure qu’il faut joindre la pratique aux préceptes.

86-82 av. J.-C.

Source: Rhétorique à Herennius (trad. Thibaut)

Si le fait est vrai, il ne faut pas moins prendre toutes ces précautions en le racontant ; sans quoi la vérité peut souvent ne pas paraître vraisemblable.

86-82 av. J.-C.

Source: Rhétorique à Herennius (trad. Thibaut)

Plus le récit est court, plus il est clair et facile à saisir.

86-82 av. J.-C.

Source: Rhétorique à Herennius (trad. Thibaut)

C’est le propre de la mauvaise foi de ne s’attacher qu’aux mots et à la lettre, sans tenir compte de l’intention.

86-82 av. J.-C.

Source: Rhétorique à Herennius (trad. Thibaut)

Ils redoutent tellement de laisser échapper un terme équivoque, qu’ils ne peuvent prononcer leur propre nom.

86-82 av. J.-C.

Source: Rhétorique à Herennius (trad. Thibaut)

[Les arguments] méritent plus de confiance que des témoins ; car [...] des témoins peuvent être corrompus par l’argent, les faveurs, la crainte ou la haine.

86-82 av. J.-C.

Source: Rhétorique à Herennius (trad. Thibaut)

On dira que [les bruits publics] ne naissent pas au hasard et sans quelque fondement.

86-82 av. J.-C.

Source: Rhétorique à Herennius (trad. Thibaut)

Si l'on veut repousser [les bruits publics], on établira d’abord qu’il y en a beaucoup de faux, et l’on citera des exemples qui en prouvent l’imposture.

86-82 av. J.-C.

Source: Rhétorique à Herennius (trad. Thibaut)

De semblables excuses, si on les admettait, laisseraient les plus grands crimes impunis.

86-82 av. J.-C.

Source: Rhétorique à Herennius (trad. Thibaut)

Il ne faut pas non plus dire une chose qui peut être prise dans un autre sens que celui qu’on veut lui donner.

86-82 av. J.-C.

Source: Rhétorique à Herennius (trad. Thibaut)

Il ne convient pas non plus de citer en preuve ce qui est encore en discussion.

86-82 av. J.-C.

Source: Rhétorique à Herennius (trad. Thibaut)

Nous commanderons l’attention en promettant de parler de choses importantes, nouvelles, extraordinaires, ou de faits qui regardent l’Etat ou l’auditoire lui-même.

86-82 av. J.-C.

Source: Rhétorique à Herennius (trad. Thibaut)

C’est mal se défendre, quand il s’agit d’un crime avéré, que de se rejeter sur quelque léger service.

86-82 av. J.-C.

Source: Rhétorique à Herennius (trad. Thibaut)

C’est une indignité de se croire, en l’absence de témoignages, suffisamment éclairés par une conjecture et par un soupçon.

86-82 av. J.-C.

Source: Rhétorique à Herennius (trad. Thibaut)

Une bonté si rare, une clémence si extraordinaire, cette modération admirable dans un pouvoir sans bornes [...] ne permettent pas d'étouffer la voix de la reconnaissance.

46 av. J.-C.

Source: Plaidoyer pour Marcellus

On sent à quel point un bienfait honore celui qui donne, quand il y a tant de gloire à recevoir.

46 av. J.-C.

Source: Plaidoyer pour Marcellus

La fortune [...] réclame la plus grande partie [du succès] ; et il n'est presque pas de succès qu'elle ne revendique comme son ouvrage.

46 av. J.-C.

Source: Plaidoyer pour Marcellus

Jamais la témérité ne s'allie avec la sagesse, et le hasard n'est pas admis aux conseils de la prudence.

46 av. J.-C.

Source: Plaidoyer pour Marcellus

Se vaincre soi-même, réprimer sa colère, modérer la victoire [...] c'est faire plus qu'un héros, c'est s'égaler à la divinité.

46 av. J.-C.

Source: Plaidoyer pour Marcellus

Ce que les années font perdre aux monuments, elles l'ajoutent à la gloire.

46 av. J.-C.

Source: Plaidoyer pour Marcellus

[Celui qui est clément] semble avoir vaincu la victoire même, en remettant aux vaincus les droits qu'elle avait acquis sur eux.

46 av. J.-C.

Source: Plaidoyer pour Marcellus

J'ai toujours pensé qu'il fallait s'occuper de la paix, et j'ai vu avec douleur qu'on la rejetât [...].

46 av. J.-C.

Source: Plaidoyer pour Marcellus

La vôtre [victoire] ne s'est pas étendue au delà du combat ; Rome n'a pas vu un seul glaive hors du fourreau.

46 av. J.-C.

Source: Plaidoyer pour Marcellus

Jouissez de votre bonheur, de votre gloire, et surtout de la bonté de votre caractère : il n'est pas pour le sage de récompense plus douce [...].

46 av. J.-C.

Source: Plaidoyer pour Marcellus

L'éclat de la vraie gloire, la majesté de la grandeur d'âme [...] paraissent être un don de la vertu ; le reste n'est qu'un prêt de la fortune.

46 av. J.-C.

Source: Plaidoyer pour Marcellus

[Il faut] comprendre que [le salut de tous] est attaché à [celui d'un seul], et que de la vie d'un seul dépend la vie de tous les citoyens.

46 av. J.-C.

Source: Plaidoyer pour Marcellus

Laissez donc aux philosophes ce stoïque mépris de la mort ; n'aspirez pas à une sagesse qui [serait] funeste [à tous].

46 av. J.-C.

Source: Plaidoyer pour Marcellus

La gloire est une renommée éclatante [...], acquise par de grands et de nombreux services rendus aux siens, à sa patrie, à l'humanité entière.

46 av. J.-C.

Source: Plaidoyer pour Marcellus

Pour [un grand homme], la vie n'est pas cet instant fugitif [...]; la vie est cette existence qui se perpétuera par le souvenir de tous les siècles.

46 av. J.-C.

Source: Plaidoyer pour Marcellus

Les deux puissances qui exercent dans un État l’empire le plus absolu, le crédit et l’éloquence, semblent s’être aujourd'hui réunies contre nous.

81 av. J.-C.

Source: Plaidoyer pour Quintius (traduction Burnouf)

Tous ceux dont la vie est dans les mains d’autrui, songent plus encore à ce que peut, qu’à ce que doit faire celui de qui dépend leur sort.

81 av. J.-C.

Source: Plaidoyer pour Quintius (traduction Burnouf)

Il n’y a pas de devoir si saint et si respectable que la cupidité n’outrage et ne foule aux pieds !

81 av. J.-C.

Source: Plaidoyer pour Quintius (traduction Burnouf)

Que la fortune ait dépouillé un citoyen de ses biens, ou que l’injustice les lui ait ravis ; si sa réputation est sans tache, l’honneur le console de la pauvreté.

81 av. J.-C.

Source: Plaidoyer pour Quintius (traduction Burnouf)

Un trépas honorable couvre souvent de sa gloire une vie honteuse ; une vie honteuse ne laisse pas même l’espoir d’un trépas honorable.

81 av. J.-C.

Source: Plaidoyer pour Quintius (traduction Burnouf)

L’honnête homme se refuse à immoler un citoyen, même avec justice. [...] il aime mieux pouvoir rappeler qu’il l’a épargné, quand il pouvait le perdre.

81 av. J.-C.

Source: Plaidoyer pour Quintius (traduction Burnouf)

Un vieux proverbe dit, que d’un bouffon il est plus aisé de faire un riche, qu’un homme comme il faut.

81 av. J.-C.

Source: Plaidoyer pour Quintius (traduction Burnouf)

Aussi-bien, s’il voulait vivre en honnête homme, il lui faudrait faire deux choses également difficiles à son âge : beaucoup apprendre et beaucoup oublier.

81 av. J.-C.

Source: Plaidoyer pour Quintius (traduction Burnouf)

Il est [...] des vérités si lumineuses, que rien ne peut en obscurcir la clarté.

81 av. J.-C.

Source: Plaidoyer pour Quintius (traduction Burnouf)

Violence, crime, brigandage, tout n’est-il pas là-dedans, tout, excepté la justice, la probité, l’honneur ?

81 av. J.-C.

Source: Plaidoyer pour Quintius (traduction Burnouf)

Il s’agit, en effet, de décider si la sévère économie d’une vie simple et rustique pourra se défendre contre le luxe et la licence.

81 av. J.-C.

Source: Plaidoyer pour Quintius (traduction Burnouf)

Il est affligeant d’être trompé ; plus affligeant de l’être par un de ses proches.

81 av. J.-C.

Source: Plaidoyer pour Quintius (traduction Burnouf)

On s’indigne d’être vaincu par un égal, ou un supérieur ; on s’indigne davantage de l’être par un rival abject et dégradé.

81 av. J.-C.

Source: Plaidoyer pour Quintius (traduction Burnouf)

Il l’a conjuré [...] de respecter, sinon l’homme, du moins l’humanité.

81 av. J.-C.

Source: Plaidoyer pour Quintius (traduction Burnouf)

Que celui dont la probité ne fut jamais équivoque, ne voie pas, à soixante ans, son nom voué au déshonneur.

81 av. J.-C.

Source: Plaidoyer pour Quintius (traduction Burnouf)

La fortune ne peut beaucoup nuire à celui qui a plus compté sur la vertu que sur le hasard.

86-82 av. J.-C.

Source: Rhétorique à Herennius (trad. Thibaut)

Les choses larges et belles peuvent plaire longtemps ; celles qui ne sont que jolies et mignardes fatiguent bientôt l’oreille, le plus dédaigneux de nos sens.

86-82 av. J.-C.

Source: Rhétorique à Herennius (trad. Thibaut)

Il y a plus d’avantage [...] à faire naître un soupçon par des mots couverts, qu'a s’avancer pour une chose qui serait susceptible de contestation.

86-82 av. J.-C.

Source: Rhétorique à Herennius (trad. Thibaut)

Il faut manger pour vivre, et non pas vivre pour manger.

86-82 av. J.-C.

Source: Rhétorique à Herennius (trad. Thibaut)

C’est parce que vous êtes un sot, que vous vous taisez, mais vous n’êtes pas un sot, de vous taire.

86-82 av. J.-C.

Source: Rhétorique à Herennius (trad. Thibaut)

Dans ce cas un soupçon tacite fait plus de mal qu’une chose longuement expliquée.

86-82 av. J.-C.

Source: Rhétorique à Herennius (trad. Thibaut)

Ce n’est pas du courage, c’est de la témérité ; le courage [...] méprise les fatigues et les dangers pour un motif utile, [...] la témérité brave les fatigues sans raison.

86-82 av. J.-C.

Source: Rhétorique à Herennius (trad. Thibaut)

Ce n’est pas là de l’économie, c’est de la cupidité ; car l’économie consiste à conserver soigneusement ce qu’on possède ; mais l’avidité nous porte à désirer injustement le bien d’autrui.

86-82 av. J.-C.

Source: Rhétorique à Herennius (trad. Thibaut)

[Cette figure] laisse à l’auditeur lui-même le soin de deviner ce que l’orateur ne dit pas.

86-82 av. J.-C.

Source: Rhétorique à Herennius (trad. Thibaut)

De même que les hirondelles nous arrivent avec la belle saison, et s’envolent aux atteintes du froid ; ainsi les faux amis [...] s’envolent tous au premier souffle rigoureux de la fortune.

86-82 av. J.-C.

Source: Rhétorique à Herennius (trad. Thibaut)

Moi, j’ai chassé les rois ; vous, vous introduisez les tyrans : moi, je vous ai donné la liberté [...] ; vous, qui la possédez maintenant, vous ne voulez pas la conserver.

86-82 av. J.-C.

Source: Rhétorique à Herennius (trad. Thibaut)

Quand le vaisseau périt, encore parvient-on souvent à échapper au naufrage ; mais quand la tempête engloutit la république, personne n’échappe à sa fureur.

86-82 av. J.-C.

Source: Rhétorique à Herennius (trad. Thibaut)

Vous avez osé tenir ce langage, ô vous, de tous les hommes le plus…. Car je me sais quel nom vous donner qui soit digne de vos mœurs.

86-82 av. J.-C.

Source: Rhétorique à Herennius (trad. Thibaut)

Il n’est pas nécessaire en effet que la similitude s’étende à toutes les parties d’un objet ; il suffit qu’elle soit exacte au point de vue qu’on choisit.

86-82 av. J.-C.

Source: Rhétorique à Herennius (trad. Thibaut)

Nous pouvons acquérir tous ces avantages [de la Rhétorique], en joignant à l’étude des préceptes la pratique diligente des exercices.

86-82 av. J.-C.

Source: Rhétorique à Herennius (trad. Thibaut)

Punir sans haine quand le crime existe, oublier toute prévention quand il n’existe pas.

66 av. J.-C.

Source: Plaidoyer pour A. Cluentius Avitus (trad. Burnouf)

Nos arrêts perdraient leur autorité [...] si, au lieu de prononcer après avoir entendu la cause, nous y venions avec des jugements tout préparés.

66 av. J.-C.

Source: Plaidoyer pour A. Cluentius Avitus (trad. Burnouf)

Il n’est rien de si redoutable pour l’homme que la prévention ; rien de si désirable pour l’innocent qu’elle poursuit, qu’un jugement impartial.

66 av. J.-C.

Source: Plaidoyer pour A. Cluentius Avitus (trad. Burnouf)

La débauche l’a emporté sur la pudeur, l’audace sur la crainte, le délire sur la raison.

66 av. J.-C.

Source: Plaidoyer pour A. Cluentius Avitus (trad. Burnouf)

Je sais que nous devons souffrir [...] les torts de nos parents. Mais je pense aussi qu’il faut souffrir ce qui peut être souffert, cacher ce qui peut être caché.

66 av. J.-C.

Source: Plaidoyer pour A. Cluentius Avitus (trad. Burnouf)

C’était moins l’union sacrée de deux époux, que l’association monstrueuse de deux complices.

66 av. J.-C.

Source: Plaidoyer pour A. Cluentius Avitus (trad. Burnouf)

Toutes les fois que je prononce un discours, je crois être devant un tribunal qui va juger, non seulement mon talent, mais encore ma probité et ma délicatesse.

66 av. J.-C.

Source: Plaidoyer pour A. Cluentius Avitus (trad. Burnouf)

Malgré la franchise de son zèle, on eût dit quelquefois qu’au lieu de défendre l’accusé, [l'avocat] était de connivence avec l’accusateur.

66 av. J.-C.

Source: Plaidoyer pour A. Cluentius Avitus (trad. Burnouf)

Une opinion bien formée sur les mœurs d’un homme conduit à juger quelles peuvent avoir été ses actions.

66 av. J.-C.

Source: Plaidoyer pour A. Cluentius Avitus (trad. Burnouf)

Il est plus naturel de chercher le corrupteur dans celui qui craint d’être condamné, que dans celui qui craint de voir l’autre absous.

66 av. J.-C.

Source: Plaidoyer pour A. Cluentius Avitus (trad. Burnouf)

La cause [...] reste la même, et rien ne peut la changer ; mais l’orage a disparu, les haines se sont calmées.

66 av. J.-C.

Source: Plaidoyer pour A. Cluentius Avitus (trad. Burnouf)

Celui-là, dit-on, est le plus sage, qui sait de lui-même trouver ce qu’il convient de faire ; le second rang appartient à celui qui sait se rendre aux sages conseils d’un autre.

66 av. J.-C.

Source: Plaidoyer pour A. Cluentius Avitus (trad. Burnouf)

C’est [...] pour la première fois que la vérité, rassurée par l’équité des juges, élève la voix contre la calomnie.

66 av. J.-C.

Source: Plaidoyer pour A. Cluentius Avitus (trad. Burnouf)

Ce ne fut point un jugement [...]. Ce fut un abus de la force ; [...] une catastrophe, une tempête, tout, plutôt qu’un jugement, une discussion, un procès.

66 av. J.-C.

Source: Plaidoyer pour A. Cluentius Avitus (trad. Burnouf)

Pour que de tels hommes fissent fléchir leurs principes, il fallut sans doute que de violents soupçons vinssent tout à coup s’emparer de leur esprit.

66 av. J.-C.

Source: Plaidoyer pour A. Cluentius Avitus (trad. Burnouf)