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Karl Marx

Karl Marx

Karl Marx (5 mai 1818 – 14 mars 1883) était un philosophe, économiste, historien, sociologue, théoricien politique, journaliste et révolutionnaire socialiste allemand.

À ces époques de prospérité générale où les forces productives de la société bourgeoise se développent [...], il ne peut être nullement question de véritable révolution.

1850

Source: La Lutte des classes en France (1848-1850)

Un semblable bouleversement n’est possible qu’aux périodes où [...] les forces productives modernes et les formes de production bourgeoises entrent en conflit.

1850

Source: La Lutte des classes en France (1848-1850)

Une nouvelle révolution n’est possible qu’à la suite d’une nouvelle crise, mais l’une est aussi certaine que l’autre.

1850

Source: La Lutte des classes en France (1848-1850)

Malgré la prospérité commerciale et industrielle [...], la masse de la population [...] souffre d’une grande dépression. [...] la situation des paysans, endettés, [...] ne peut qu’être rien moins que brillante.

1850

Source: La Lutte des classes en France (1848-1850)

L’histoire des trois dernières années a montré à satiété que cette classe de la population [les paysans] est tout à fait incapable d’une initiative révolutionnaire quelconque.

1850

Source: La Lutte des classes en France (1848-1850)

Si les crises amènent des révolutions d’abord sur le continent, la raison de ces mouvements se trouve toujours en Angleterre.

1850

Source: La Lutte des classes en France (1848-1850)

Il est naturel que ces convulsions se produisent aux extrémités de l’organisme bourgeois avant d’arriver à son cœur...

1850

Source: La Lutte des classes en France (1848-1850)

Les tentatives de réaction destinées à arrêter le développement bourgeois échoueront aussi bien que l’enthousiasme moral et les proclamations enflammées des démocrates.

1850

Source: La Lutte des classes en France (1848-1850)

Le suffrage universel avait rempli sa mission. [...] Il devait être aboli, soit par une révolution, soit par la réaction.

1850

Source: La Lutte des classes en France (1848-1850)

Toute la presse sociale démocratique se leva comme un seul homme pour recommander au peuple [...] un « calme majestueux », la passivité et la confiance en ses représentants.

1850

Source: La Lutte des classes en France (1848-1850)

La presse soi-disant révolutionnaire dévoilait ainsi son secret. Elle signait son propre arrêt de mort.

1850

Source: La Lutte des classes en France (1848-1850)

Tant que la presse quotidienne fut anonyme, elle sembla être l’organe de l’opinion publique anonyme, innombrable. Elle était le troisième pouvoir dans l’État.

1850

Source: La Lutte des classes en France (1848-1850)

Dans sa lutte contre le peuple, le « parti de l’ordre » est constamment obligé d’augmenter le pouvoir de l’Exécutif. Chacune de ces augmentations accroît la puissance de celui qui détient le pouvoir exécutif...

1850

Source: La Lutte des classes en France (1848-1850)

La seule solution possible, au sens de la bourgeoisie, est l’ajournement de la solution. [La bourgeoisie] ne peut sauver la République constitutionnelle qu’en violant la constitution.

1850

Source: La Lutte des classes en France (1848-1850)

Derrière le statu quo mis en péril, le bourgeois apercevait le chaos, l’anarchie, la guerre civile.

1850

Source: La Lutte des classes en France (1848-1850)

La haute aristocratie et les bourgeois financiers [...] purent maintenir leur influence prédominante sur le Gouvernement, [...] grâce à l’horreur de l’«anarchie» qui se répandit rapidement dans les classes moyennes.

1851-1852

Source: Révolution et contre-révolution en Allemagne

Ce qu’on appelait le ministère constitutionnel [...] était composé de bureaucrates à demi-libéraux, timides et incapables.

1851-1852

Source: Révolution et contre-révolution en Allemagne

Cet acte ne fit que provoquer l’insurrection [...] [qui] força le Gouvernement à reconnaître le Comité, à abolir la Constitution et la loi électorale et à octroyer à une Diète constituante [...] le droit de rédiger une nouvelle loi fondamentale.

1851-1852

Source: Révolution et contre-révolution en Allemagne

La politique consistant à abandonner à lui-même pendant quelque temps le mouvement de la capitale [...] se trouve être [...] un des moyens les plus surs de réorganiser les forces de la réaction.

1851-1852

Source: Révolution et contre-révolution en Allemagne

À Vienne, les classes moyennes, persuadées qu’après trois défaites successives [...] la cour n’était plus un ennemi à redouter, tombaient de plus en plus dans la lassitude et l’apathie, et demandaient à grands cris l’ordre et la tranquillité.

1851-1852

Source: Révolution et contre-révolution en Allemagne

La revendication [de l'ordre et la tranquillité] est celle qui, partout et toujours, prédomine dans cette classe après les commotions violentes et les troubles commerciaux qui s’en suivent.

1851-1852

Source: Révolution et contre-révolution en Allemagne

L’unité et la puissance de la force révolutionnaire étaient ainsi brisées ; [...] la lutte de classes entre les bourgeois et les prolétaires avait amené un conflit sanglant.

1851-1852

Source: Révolution et contre-révolution en Allemagne

Tout le monde sentit à Vienne que la guerre contre la Hongrie était dirigée contre le principe du Gouvernement constitutionnel.

1851-1852

Source: Révolution et contre-révolution en Allemagne

À leurs yeux, cette expédition devait être une campagne de restauration slave et une guerre d’extermination contre les deux envahisseurs de ce qu’ils considéraient comme le sol slave : les Allemands et les Magyars.

1851-1852

Source: Révolution et contre-révolution en Allemagne

Dès que la victoire fut gagnée, les classes moyennes se trouvèrent de nouveau en proie à leur ancienne méfiance envers les classes ouvrières « anarchiques ».

1851-1852

Source: Révolution et contre-révolution en Allemagne

Les ouvriers [...] se rappelant le traitement qui leur avait été infligé par les industriels armés et la politique inconstante et fluctuante des classes moyennes en général, ne voulaient pas leur confier la défense de la cité.

1851-1852

Source: Révolution et contre-révolution en Allemagne

La confusion régnait aussi bien dans l’esprit public que dans les sphères dirigeantes.

1851-1852

Source: Révolution et contre-révolution en Allemagne

[Les députés] perdaient leur temps dans des discussions oiseuses sur la possibilité de résister à l’armée impériale sans briser les liens des conventions constitutionnelles.

1851-1852

Source: Révolution et contre-révolution en Allemagne

Les classes ouvrières, [...] s’éveillant à peine, non pas à la connaissance, mais à un simple instinct de leur position sociale et de leur propre ligne de conduite politique, ne pouvaient se faire écouter qu’au moyen de manifestations bruyantes.

1851-1852

Source: Révolution et contre-révolution en Allemagne

Une masse prolétarienne, puissante par son nombre, mais sans chefs, sans aucune éducation politique, sujette à la panique aussi bien qu’à des accès de fureur presque sans cause, proie facile de chaque faux bruit répandu.

1851-1852

Source: Révolution et contre-révolution en Allemagne

[L'Assemblée] avait depuis longtemps perdu l’estime publique, pour s’être prêtée à toutes les intrigues de la cour, par crainte des éléments les plus énergiques de la population.

1851-1852

Source: Révolution et contre-révolution en Allemagne (trad. Lafargue)

[L'Assemblée] était plutôt une école de savoir-vivre parlementaire pour ses membres qu’un corps auquel le peuple aurait pu s’intéresser.

1851-1852

Source: Révolution et contre-révolution en Allemagne (trad. Lafargue)

Tandis que les libéraux, ici comme partout ailleurs, laissaient ainsi échapper l’occasion, la cour réorganisait les éléments de sa puissance [...]

1851-1852

Source: Révolution et contre-révolution en Allemagne (trad. Lafargue)

l’Assemblée, adoptant le principe commode : « Les mesures, non les hommes », se laissa duper [...] sans avoir des yeux pour voir la concentration et l’organisation des forces contre-révolutionnaires.

1851-1852

Source: Révolution et contre-révolution en Allemagne (trad. Lafargue)

[...] commença cette grande comédie de la « résistance passive et légale », qui dans leur pensée devait être une glorieuse imitation de l'exemple [...] des Américains dans la guerre de l’indépendance.

1851-1852

Source: Révolution et contre-révolution en Allemagne (trad. Lafargue)

Ils s’étaient déplorablement trompés dans le choix des moyens.

1851-1852

Source: Révolution et contre-révolution en Allemagne (trad. Lafargue)

Tout le monde abandonna l’idée de refuser les taxes pour complaire à une assemblée défunte, qui n’avait même pas eu le courage de se défendre.

1851-1852

Source: Révolution et contre-révolution en Allemagne (trad. Lafargue)

En révolution comme en guerre il faut toujours attaquer de front : qui attaque prend l’avantage.

1851-1852

Source: Révolution et contre-révolution en Allemagne (trad. Lafargue)

En révolution comme en guerre il est de la dernière nécessité de tout hasarder au moment décisif, quels que soient les risques à courir.

1851-1852

Source: Révolution et contre-révolution en Allemagne (trad. Lafargue)

Une défaite au bout d’une lutte opiniâtre vaut, pour l’importance révolutionnaire, une victoire facilement remportée.

1851-1852

Source: Révolution et contre-révolution en Allemagne (trad. Lafargue)

Les défaites [...] avaient certainement plus fait pour révolutionner l’esprit du peuple [...] que les victoires.

1851-1852

Source: Révolution et contre-révolution en Allemagne (trad. Lafargue)

[Ils] auraient laissé derrière eux dans l’âme des survivants une soif de revanche qui, en temps de révolution, est le plus énergique, le plus puissant aiguillon à l’action.

1851-1852

Source: Révolution et contre-révolution en Allemagne (trad. Lafargue)

Il va de soi que quiconque relève le gant risque d’être battu ; est-ce une raison pour qu’il s’avoue battu et se rende sans coup férir ?

1851-1852

Source: Révolution et contre-révolution en Allemagne (trad. Lafargue)

Celui qui en temps de révolution commande une position décisive et la livre, au lieu de forcer l’ennemi d’en tenter l’assaut, mérite, sans exception, qu’on le traite de traître.

1851-1852

Source: Révolution et contre-révolution en Allemagne (trad. Lafargue)

Le fait qu’à Vienne, comme à Berlin, on décida du sort de la révolution [...] suffit pour démontrer que ce corps n’était qu’un simple club [...].

1851-1852

Source: Révolution et contre-révolution en Allemagne (trad. Lafargue)

La philosophie tombait soit dans le spiritualisme abstrait, soit dans le matérialisme abstrait qui n’est qu’un « spiritualisme abstrait de la matière ».

1841

Source: Différence de la philosophie de la nature chez Démocrite et Épicure

Le concret n’est pas simple mais dialectique.

1841

Source: Différence de la philosophie de la nature chez Démocrite et Épicure

[...] la matière peut jouer le même rôle que Dieu, et le matérialisme être aussi métaphysique que le mysticisme.

1841

Source: Différence de la philosophie de la nature chez Démocrite et Épicure

L’étude des modes de production constitue [...] la suppression matérialiste de la philosophie.

1841

Source: Différence de la philosophie de la nature chez Démocrite et Épicure

Ce n’est pas [...] la science qui supprime la philosophie : celle-ci est déjà supprimée dans le développement réel dont elle n’était que le reflet déformé.

1841

Source: Différence de la philosophie de la nature chez Démocrite et Épicure

[...] la science comme reflet reproduisant le développement réel par opposition à l’idéologie comme reflet déformant de ce même développement.

1841

Source: Différence de la philosophie de la nature chez Démocrite et Épicure

La représentation, comme produit de l’élément conscient, est l’espace de toutes les illusions philosophiques [...].

1841

Source: Différence de la philosophie de la nature chez Démocrite et Épicure

Tout matérialisme [...] court donc toujours le risque d’être dévoyé dans une philosophie du donné, c’est-à-dire dans l’empirisme.

1841

Source: Différence de la philosophie de la nature chez Démocrite et Épicure

[Le] développement réel, objet de la science, doit être connu par la construction de son concept, [...] contre les fausses évidences de la représentation, royaume de l’idéologie.

1841

Source: Différence de la philosophie de la nature chez Démocrite et Épicure

[Toute] conscience philosophique [...] est contradictoire : elle n’a fait qu’intérioriser l’opposition homme/nature.

1841

Source: Différence de la philosophie de la nature chez Démocrite et Épicure

Dieu n’est que la projection fictive de l’homme.

1841

Source: Différence de la philosophie de la nature chez Démocrite et Épicure

L’opposition de l’homme et de la nature est l’objet de la philosophie parce qu’elle définit le monde de la production aliénée.

1841

Source: Différence de la philosophie de la nature chez Démocrite et Épicure

L’homme et la nature ne sont pas des entités opposées de toute éternité. La reconnaissance du caractère historique de cette opposition est le premier pas dans la voie de sa suppression.

1841

Source: Différence de la philosophie de la nature chez Démocrite et Épicure

Masquer l’opposition est la même chose que l’éterniser.

1841

Source: Différence de la philosophie de la nature chez Démocrite et Épicure

La satisfaction de la conscience [...] est illusoire parce qu’elle est immédiate, imaginaire et hallucinatoire ; [...] parce que les sujets que ces philosophies mettent en scène sont [...] eux-mêmes abstraits, imaginaires.

1841

Source: Différence de la philosophie de la nature chez Démocrite et Épicure

Le peuple [...], s’il n’avait pas fait sa révolution, ne s’en trouvait pas moins lancé en pleine mêlée révolutionnaire.

1851-1852

Source: Révolution et contre-révolution en Allemagne

[Les classes moyennes] n’avaient jamais vu les ouvriers agir en classe ou défendre leurs intérêts de classe distincts.

1851-1852

Source: Révolution et contre-révolution en Allemagne

Leur expérience passée ne leur donnait aucune idée de la possibilité de différends entre les classes qui [...] s’étaient si cordialement unies pour renverser le Gouvernement haï par tout le monde.

1851-1852

Source: Révolution et contre-révolution en Allemagne

c’est la destinée de toutes les révolutions, cette union des différentes classes [...] ne peut pas subsister longtemps.

1851-1852

Source: Révolution et contre-révolution en Allemagne

La victoire contre l’ennemi commun n’est pas plutôt gagnée que les vainqueurs se trouvent divisés entre eux et tournent leurs armes les uns contre les autres.

1851-1852

Source: Révolution et contre-révolution en Allemagne

C’est ce développement rapide et passionné de l’antagonisme de classe qui [...] fait de la révolution un agent si puissant du progrès social et politique.

1851-1852

Source: Révolution et contre-révolution en Allemagne

[...] cette naissance, rapide et incessante de partis nouveaux se succédant au pouvoir [...] fait qu’une nation, en cinq ans, fait plus de chemin qu’en un siècle dans les circonstances ordinaires.

1851-1852

Source: Révolution et contre-révolution en Allemagne

La révolution [...] fit de la classe moyenne une classe théoriquement prédominante ; [...] mais, pratiquement, la suprématie de cette classe était loin d’être établie.

1851-1852

Source: Révolution et contre-révolution en Allemagne

[La force révolutionnaire] ne voulait en aucune façon servir de simple instrument entre les mains du [pouvoir].

1851-1852

Source: Révolution et contre-révolution en Allemagne

[Les révolutionnaires] occupaient une position intermédiaire entre la bourgeoisie et les classes ouvrières, empêchaient, par leur agitation constante, les choses de retomber dans l’ancienne tranquillité habituelle.

1851-1852

Source: Révolution et contre-révolution en Allemagne

[...] l’agitation et l’excitation continuelles [...] n’étaient certainement pas un bon moyen de « rétablir la confiance », comme on disait.

1851-1852

Source: Révolution et contre-révolution en Allemagne

[Le pouvoir] justifiait constamment les suspicions [...] des partis plus révolutionnaires et évoquait constamment [...] le spectre de l’ancien despotisme.

1851-1852

Source: Révolution et contre-révolution en Allemagne

[...] chaque fois l’alliance entre la bourgeoisie armée, les étudiants et les ouvriers se trouvait de nouveau cimentée pour quelque temps.

1851-1852

Source: Révolution et contre-révolution en Allemagne

si [...] [un] pays est de nouveau relativement tranquille et même fort, c’est surtout parce que la Révolution a réellement profité à la grande majorité du peuple [...].

1851-1852

Source: Révolution et contre-révolution en Allemagne

Dès qu’un parti a poussé la révolution assez loin pour ne plus pouvoir la suivre, [...] il est mis à l’écart par ses alliés plus audacieux [...]. La révolution suit ainsi une ligne ascendante.

1851/1852

Source: Le 18 Brumaire de Louis Bonaparte

Chaque parti attaque par derrière celui qui le dépasse et s’appuie sur le front de celui qui recule. Il n’y a rien d’étonnant à ce que, placé dans cette position ridicule, il perde l’équilibre [...].

1851/1852

Source: Le 18 Brumaire de Louis Bonaparte

Des constitutionnels conspirent ouvertement contre la constitution ; des révolutionnaires confessent être constitutionnels.

1851/1852

Source: Le 18 Brumaire de Louis Bonaparte

Ce ne sont que passions sans vérité, vérité sans passion, héros sans action héroïque, histoire sans événement.

1851/1852

Source: Le 18 Brumaire de Louis Bonaparte

La révolution elle-même paralyse ses propres soutiens et ne loue que ses adversaires d’une véhémence passionnée.

1851/1852

Source: Le 18 Brumaire de Louis Bonaparte

Hommes et événements paraissent être [...] des ombres qui ont perdu leur corps.

1851/1852

Source: Le 18 Brumaire de Louis Bonaparte

Sur les différentes formes de propriété, sur les conditions sociales d’existence s’élève toute une superstructure de sensations, d’illusions, de manières de penser et de conceptions de la vie [...].

1851/1852

Source: Le 18 Brumaire de Louis Bonaparte

L’individu isolé qui les reçoit de la tradition ou de l’éducation peut s’imaginer qu’elles forment les raisons déterminantes propres et l’origine de son action.

1851/1852

Source: Le 18 Brumaire de Louis Bonaparte

Dans les luttes historiques, il faut [...] faire la différence entre les phrases et les chimères des partis et leur organisme et leurs intérêts réels.

1851/1852

Source: Le 18 Brumaire de Louis Bonaparte

C’était le sentiment de leur faiblesse qui les faisait reculer devant les conditions pures de leur propre domination de classe et regretter les formes moins complètes [...] de cette suprématie.

1851/1852

Source: Le 18 Brumaire de Louis Bonaparte

On demande des institutions [...] démocratiques, non pour supprimer deux extrêmes, le capital et le salariat, mais pour atténuer leur antagonisme et le transformer en une harmonie.

1851/1852

Source: Le 18 Brumaire de Louis Bonaparte

Ce qui fait d'eux les représentants de la petite bourgeoisie, c’est que leur cerveau ne peut dépasser les limites que le petit bourgeois ne peut franchir lui-même dans sa vie.

1851/1852

Source: Le 18 Brumaire de Louis Bonaparte

Les menaces révolutionnaires des petits bourgeois [...] sont de simples tentatives d’intimider l’adversaire. [...] Quand ils se sont suffisamment compromis [...], ils ne fuient rien tant que les moyens propres à atteindre le but, et cherchent des prétextes à la défaite.

1851/1852

Source: Le 18 Brumaire de Louis Bonaparte

Le démocrate, parce qu’il représente une classe intermédiaire où s’émoussent les intérêts de deux classes, se croit tout à fait supérieur à l’antagonisme des classes.

1851/1852

Source: Le 18 Brumaire de Louis Bonaparte

Le démocrate sort toujours sans tache de la défaite la plus honteuse, [...] bien persuadé de nouveau qu’il doit vaincre, non que lui et son parti doivent abandonner l’ancien point de vue, mais qu’au contraire, les circonstances doivent mûrir.

1851/1852

Source: Le 18 Brumaire de Louis Bonaparte

Le profit se réalise par la vente d’une marchandise à sa valeur.

1865

Source: Salaire, prix et profit

Ce ne serait pas en vendant la marchandise à un prix supérieur à sa valeur, mais bien en la vendant à sa valeur réelle que le capitaliste réaliserait [...] de profit.

1865

Source: Salaire, prix et profit

Ce qui détermine la valeur d’une marchandise, c’est la quantité totale du travail qu’elle contient.

1865

Source: Salaire, prix et profit

Une partie de cette quantité de travail est incorporée dans une valeur contre laquelle un équivalent a été payé sous forme de salaire ; une autre partie, dans une valeur contre laquelle il n’a pas été donné d’équivalent.

1865

Source: Salaire, prix et profit

Une partie du travail contenu dans la marchandise est du travail payé, l’autre est du travail impayé.

1865

Source: Salaire, prix et profit

En vendant la marchandise à sa valeur, [...] le capitaliste doit forcément retirer de la vente un profit.

1865

Source: Salaire, prix et profit

[Le capitaliste] vend non seulement ce qui lui a coûté un équivalent, mais aussi ce qui ne lui a rien coûté du tout, encore que cela ait coûté le travail de son ouvrier.

1865

Source: Salaire, prix et profit

Le coût de la marchandise pour le capitaliste et son coût réel, ce sont deux choses différentes.

1865

Source: Salaire, prix et profit

Les profits normaux et moyens se réalisent par la vente des marchandises non pas au-dessus de leur valeur réelle, mais bien à leur valeur réelle.

1865

Source: Salaire, prix et profit

En Prusse, la bourgeoisie était déjà engagée dans la lutte contre le Gouvernement ; [...] une révolution bourgeoise était imminente.

1851-1852

Source: Révolution et contre-révolution en Allemagne

La Révolution [...] s’est présentée comme la révolution des classes ouvrières contre les classes moyennes ; elle a proclamé la chute du Gouvernement de ces dernières et l’émancipation du travailleur.

1851-1852

Source: Révolution et contre-révolution en Allemagne

[La bourgeoisie] conserva toujours une horreur salutaire du socialisme et du communisme révolutionnaire.

1851-1852

Source: Révolution et contre-révolution en Allemagne

lorsqu’elle [la bourgeoisie] vit à la tête du Gouvernement [...] les ennemis les plus dangereux de la propriété, de l’ordre, de la religion, de la famille [...], elle sentit aussitôt son ardeur révolutionnaire se refroidir considérablement.

1851-1852

Source: Révolution et contre-révolution en Allemagne

[La bourgeoisie] savait qu’il fallait profiter du moment et que, sans le concours des masses ouvrières, elle serait battue ; mais le courage lui manquait.

1851-1852

Source: Révolution et contre-révolution en Allemagne

...les mêmes classes ouvrières que la bourgeoisie avait tendance à laisser à l’arrière-plan étaient mises en avant ; elles ont combattu et [...] sont devenues tout d’un coup conscientes de leur force.

1851-1852

Source: Révolution et contre-révolution en Allemagne

Le danger de voir se répéter les scènes d’ « anarchie » [...] était imminent, et devant lui disparaissaient toutes les divergences. Les amis et les ennemis de plusieurs années s’unirent contre l’ouvrier victorieux.

1851-1852

Source: Révolution et contre-révolution en Allemagne

...une alliance entre la bourgeoisie et les soutiens du système qu’on venait de renverser fut conclu sur les barricades mêmes de Berlin.

1851-1852

Source: Révolution et contre-révolution en Allemagne

La peur manifestée par les nouveaux ministres devant les masses révoltées était telle que tout moyen leur semblait bon, pourvu qu’il vînt consolider les bases ébranlées de l’autorité !

1851-1852

Source: Révolution et contre-révolution en Allemagne

Ces malheureux égarés croyaient tout danger de restauration de l’ancien système écarté ; ils se servaient de tout le mécanisme de l’ancien État pour rétablir « l’ordre ».

1851-1852

Source: Révolution et contre-révolution en Allemagne

Le roi [...] vit très rapidement qu’il était tout aussi nécessaire à ces ministres « libéraux » qu’eux-mêmes lui étaient indispensables.

1851-1852

Source: Révolution et contre-révolution en Allemagne

Le mouvement indépendant des classes ouvrières s’est trouvé pour quelque temps interrompu par la Révolution.

1851-1852

Source: Révolution et contre-révolution en Allemagne

...que pouvait faire le parti prolétarien, sinon [...] lutter aux côtés des [classes moyennes], pour acquérir les droits qui lui permettraient plus tard de mener sa lutte propre ?

1851-1852

Source: Révolution et contre-révolution en Allemagne

...partout où la classe ouvrière [...] se trouve en masses tant soit peu considérables, elle est entièrement débarrassée de l’influence démocratique qui [...] l’a conduite à toute une série de fautes et de désastres.

1851-1852

Source: Révolution et contre-révolution en Allemagne

Jamais aucun parti dans l’histoire n’a commis semblable trahison envers ses meilleurs alliés et envers soi-même, et quels que soient l’humiliation et le châtiment réservés à ce parti [...], ce seul acte les mérite pleinement.

1851-1852

Source: Révolution et contre-révolution en Allemagne

L’Assemblée [...] avec sa majorité formée de représentants des intérêts de la classe moyenne, avait depuis longtemps perdu l’estime publique en se prêtant à toutes les intrigues de la cour par crainte des éléments plus énergiques de la population.

1851-1852

Source: Révolution et contre-révolution en Allemagne

Ses membres sanctionnèrent, ou plutôt rétablirent, les privilèges odieux du féodalisme, trahissant ainsi la liberté et les intérêts des paysans.

1851-1852

Source: Révolution et contre-révolution en Allemagne

Ils n’étaient capables ni de rédiger une constitution, ni de corriger d’aucune façon la législation générale. Ils s’occupaient presque exclusivement de délicates discussions théoriques, purement formelles...

1851-1852

Source: Révolution et contre-révolution en Allemagne

L’Assemblée était en effet plutôt une école de savoir-vivre pour ses membres qu’une institution à laquelle le peuple pouvait prendre quelque intérêt.

1851-1852

Source: Révolution et contre-révolution en Allemagne

Pendant que les Libéraux laissaient, ici comme partout, l’occasion s’échapper de leurs mains, la cour réorganisait ses forces...

1851-1852

Source: Révolution et contre-révolution en Allemagne

L’Assemblée, agissant en vertu du principe commode de juger « les mesures et non les hommes » fut assez dupe pour applaudir ce ministère, tandis qu’elle n’avait [...] pas d’yeux pour voir la concentration [...] des forces contre-révolutionnaires...

1851-1852

Source: Révolution et contre-révolution en Allemagne

...après que l’Assemblée et la bourgeoisie libérale [...] eurent permis au parti réactionnaire réuni d’occuper tous les postes importants [...], — alors commença la grande comédie de la « résistance légale et passive »...

1851-1852

Source: Révolution et contre-révolution en Allemagne

Mais, dans la révolution, comme dans la guerre, il faut toujours faire front à l’ennemi, et l’attaque est toujours avantageuse.

1851-1852

Source: Révolution et contre-révolution en Allemagne

...dans la révolution comme dans la guerre, il est de toute nécessité de risquer tout au moment décisif, quel que soit l’état du différend.

1851-1852

Source: Révolution et contre-révolution en Allemagne

Une défaite bien disputée est un fait dont l’importance révolutionnaire est aussi grande que celle d’une victoire facilement gagnée.

1851-1852

Source: Révolution et contre-révolution en Allemagne

[Une défaite] aurait laissé après [elle], dans l’esprit des survivants, un désir de revanche qui, aux époques révolutionnaires, est un des motifs les plus forts d’une action énergique et passionnée.

1851-1852

Source: Révolution et contre-révolution en Allemagne

Dans chaque lutte, celui qui relève le gant risque d’être battu ; mais est-ce une raison suffisante pour qu’il s’avoue vaincu et se soumette au joug sans tirer l’épée ?

1851-1852

Source: Révolution et contre-révolution en Allemagne

Dans une révolution, celui qui commande une position décisive et la rend, au lieu de forcer l’ennemi à essayer ses forces en l’attaquant, mérite toujours d’être traité comme un traître.

1851-1852

Source: Révolution et contre-révolution en Allemagne

...ce corps n’était qu’un club, composé de dupes qui avaient permis aux Gouvernements de se servir d’eux comme de marionnettes parlementaires qu’on montrait pour le divertissement des boutiquiers et des petits industriels...

1851-1852

Source: Révolution et contre-révolution en Allemagne

Le but du monde est ainsi le propre but de l’esprit subjectif, l’enseignement de ce but est sa mission.

1841

Source: Différence de la philosophie de la nature chez Démocrite et Épicure

La santé, comme l’état identique, s’oublie d’elle-même, car on ne s’y occupe pas du corps ; la différence d’avec le corps ne commence que dans la maladie.

1841

Source: Différence de la philosophie de la nature chez Démocrite et Épicure

Chez Épicure, il n’y a aucun bien qui soit pour l’homme en dehors de lui ; le seul bien qu’il possède en rapport au monde est le mouvement négatif qui consiste à être libre à l’égard de ce monde.

1841

Source: Différence de la philosophie de la nature chez Démocrite et Épicure

Quel est donc le noyau du mal empirique ? C’est que l’individu singulier s’enferme dans sa nature empirique contre sa nature éternelle [...].

1841

Source: Différence de la philosophie de la nature chez Démocrite et Épicure

Si un philosophe ne tient pas pour la chose la plus injurieuse le fait de considérer l’homme comme un animal, on ne peut absolument plus rien lui faire comprendre.

1841

Source: Différence de la philosophie de la nature chez Démocrite et Épicure

[...] toute différence qualitative est un saut ; sans ce saut, aucune idéalité.

1841

Source: Différence de la philosophie de la nature chez Démocrite et Épicure

Le premier principe d’une recherche philosophique est un esprit libre et hardi.

1841

Source: Différence de la philosophie de la nature chez Démocrite et Épicure

De même que Prométhée, ayant dérobé le feu du ciel, se met à bâtir des maisons [...], la philosophie, qui s’est élargie aux dimensions du monde, se tourne vers le monde des phénomènes.

1841

Source: Différence de la philosophie de la nature chez Démocrite et Épicure

La scission du monde n’est pas causale, s’il est vrai que ses côtés sont des totalités. Le monde est donc un monde déchiré qui fait face à une philosophie en soi totale.

1841

Source: Différence de la philosophie de la nature chez Démocrite et Épicure

Des harpes ordinaires font entendre leurs sons sous toutes les mains, mais les harpes éoliennes ne jouent que lorsque la bourrasque les frappe.

1841

Source: Différence de la philosophie de la nature chez Démocrite et Épicure

Le papillon de nuit, quand le soleil universel s’est couché, cherche la lueur de la lampe du privé.

1841

Source: Différence de la philosophie de la nature chez Démocrite et Épicure

La pensée commune a toujours des prédicats abstraits tout prêts, qu’elle sépare du sujet. Tous les philosophes ont fait des prédicats eux-mêmes des sujets.

1841

Source: Différence de la philosophie de la nature chez Démocrite et Épicure

Là où l’absolu se tient d’un côté et la réalité positive limitée de l’autre [...] le monde entier est devenu un monde des mythes. Toute figure est une énigme.

1841

Source: Différence de la philosophie de la nature chez Démocrite et Épicure

La dialectique est la mort ; mais elle est en même temps le véhicule de la vie jaillissante, de l’épanouissement dans les jardins de l’esprit [...].

1841

Source: Différence de la philosophie de la nature chez Démocrite et Épicure

Les Grecs resteront éternellement nos maîtres à cause de cette naïveté grandiose et objective qui fait briller chaque chose dans sa nudité, dans la pure lumière de sa nature [...].

1841

Source: Différence de la philosophie de la nature chez Démocrite et Épicure

Les économistes expriment les rapports de la production bourgeoise [...] comme des catégories fixes, immuables, éternelles.

1847

Source: Misère de la philosophie

Les économistes nous expliquent comment on produit dans ces rapports donnés, mais ce qu’ils ne nous expliquent pas, c’est comment ces rapports se produisent, c’est-à-dire le mouvement historique qui les fait naître.

1847

Source: Misère de la philosophie

Les catégories économiques ne sont que les expressions théoriques, les abstractions des rapports sociaux de la production.

1847

Source: Misère de la philosophie

Les rapports sociaux sont intimement liés aux forces productives. En acquérant de nouvelles forces productives, les hommes changent leur mode de production [...] ils changent tous leurs rapports sociaux.

1847

Source: Misère de la philosophie

Le moulin à bras vous donnera la société avec le suzerain ; le moulin à vapeur, la société avec le capitaliste industriel.

1847

Source: Misère de la philosophie

Ces idées, ces catégories sont aussi peu éternelles que les relations qu’elles expriment. Elles sont des produits historiques et transitoires.

1847

Source: Misère de la philosophie

Il y a un mouvement continuel d’accroissement dans les forces productives, de destruction dans les rapports sociaux, de formation dans les idées ; il n’y a d’immuable que l’abstraction du mouvement.

1847

Source: Misère de la philosophie

L’esclavage direct est le pivot de l’industrie bourgeoise [...]. Sans esclavage, vous n’avez pas de coton ; sans le coton, vous n’avez pas d’industrie moderne.

1847

Source: Misère de la philosophie

Ce qui constitue le mouvement dialectique, c’est la coexistence des deux côtés contradictoires, leur lutte et leur fusion en une catégorie nouvelle.

1847

Source: Misère de la philosophie

En disant que les rapports actuels [...] sont naturels, les économistes font entendre que ce sont des lois éternelles [...]. Ainsi il y a eu de l’histoire, mais il n’y en a plus.

1847

Source: Misère de la philosophie

C’est le mauvais côté qui produit le mouvement qui fait l’histoire, en constituant la lutte.

1847

Source: Misère de la philosophie

Dans les mêmes rapports dans lesquels se produit la richesse la misère se produit aussi ; que dans les mêmes rapports dans lesquels il y a développement des forces productives, il y a une force productrice de répression.

1847

Source: Misère de la philosophie

De même que les économistes sont les représentants scientifiques de la classe bourgeoise, de même les socialistes et les communistes sont les théoriciens de la classe prolétaire.

1847

Source: Misère de la philosophie

Tant qu’ils cherchent la science et ne font que des systèmes, [...] ils ne voient dans la misère que la misère, sans y voir le côté révolutionnaire, subversif, qui renversera la société ancienne.

1847

Source: Misère de la philosophie

La science produite par le mouvement historique, et s’y associant en pleine connaissance de cause, a cessé d’être doctrinaire, elle est devenue révolutionnaire.

1847

Source: Misère de la philosophie

Dans les États secondaires, où tout s’était relativement bien passé, la bourgeoisie s’était depuis longtemps vue replongée dans cette agitation parlementaire bruyante et stérile, qui répondait le mieux à ses goûts.

1851-1852

Source: Révolution et contre-révolution en Allemagne (trad. Lafargue)

La constitution impériale [...] était aussi, pour pleine qu’elle fût de contradiction, la constitution la plus libérale de toute l’Allemagne. Son plus grand défaut, c’était de n’être qu’une simple feuille de papier sans pouvoir aucun pour faire valoir ses dispositions.

1851-1852

Source: Révolution et contre-révolution en Allemagne (trad. Lafargue)

Cette classe [la petite bourgeoisie] avait toujours été plus radicale dans ses réclamations que la bourgeoisie [...] ; elle avait eu des allures plus hardies, [...] mais elle avait déjà fourni des preuves sans nombre qu’elle était introuvable le jour du danger.

1851-1852

Source: Révolution et contre-révolution en Allemagne (trad. Lafargue)

[La petite bourgeoisie] ne respirait jamais plus à l’aise que le lendemain d’une défaite décisive, alors que tout étant perdu, elle avait du moins la consolation de savoir que d’une façon ou d’une autre les choses étaient réglées.

1851-1852

Source: Révolution et contre-révolution en Allemagne (trad. Lafargue)

Partout l’imagination populaire étant ainsi montée au plus haut degré et la politique agressive des gouvernements se dessinant tous les jours plus nettement, une collision violente devenait inévitable, et seule l’imbécillité couarde pouvait se persuader que la lutte aurait un dénouement pacifique.

1851-1852

Source: Révolution et contre-révolution en Allemagne (trad. Lafargue)

L’insurrection est un art au même titre que la guerre ou n’importe quel autre art et soumis à de certaines règles dont la négligence entraîne la ruine du parti qui s’en rend coupable.

1851-1852

Source: Révolution et contre-révolution en Allemagne (trad. Lafargue)

Une fois entré dans la carrière révolutionnaire, agissez avec la plus grande détermination et prenez l’offensive. La défensive est la mort de tout soulèvement armé ; il est ruiné avant de s’être mesuré avec l’ennemi.

1851-1852

Source: Révolution et contre-révolution en Allemagne (trad. Lafargue)

Suivant le mot de Danton, le plus grand maître en tactique révolutionnaire connu jusqu’ici : de l’audace, de l’audace, encore de l’audace !

1851-1852

Source: Révolution et contre-révolution en Allemagne (trad. Lafargue)

En prenant les armes, la classe ouvrière se rendait parfaitement compte que cette lutte n’était pas directement la sienne, mais elle suivit la tactique [...] de ne permettre à aucune classe qui s’était élevée sur ses épaules [...] de consolider sa domination de classe, sans ouvrir tout au moins un large champ à la classe ouvrière où il lui fut possible de lutter pour ses propres intérêts.

1851-1852

Source: Révolution et contre-révolution en Allemagne (trad. Lafargue)

La petite bourgeoisie, grande par la vantardise, est impuissante pour l’action et craintive devant toute entreprise hasardeuse.

1851-1852

Source: Révolution et contre-révolution en Allemagne (trad. Lafargue)

Placés ainsi entre des dangers opposés qui l’enserraient de toutes parts, la petite bourgeoisie ne savait faire d’autre usage de son pouvoir que de laisser les choses aller à l’aventure, ce qui [...] détruisait le peu de chances qui pouvaient exister encore et ruinait l’insurrection.

1851-1852

Source: Révolution et contre-révolution en Allemagne (trad. Lafargue)

[...] un langage aussi net, allant droit au but, devait forcément révolter un tas de sentimentalistes qui n’étaient décidés que dans l’indécision et qui, trop lâches pour agir, s’étaient dits, une fois pour toutes, qu’en ne faisant rien ils faisaient exactement ce qu’ils devaient faire.

1851-1852

Source: Révolution et contre-révolution en Allemagne (trad. Lafargue)

Aucun parti politique ne peut exister sans organisation, et si la bourgeoisie [...] pouvait [...] suppléer au défaut de cette organisation, la classe prolétarienne [...] devait nécessairement la chercher dans l’association secrète.

1851-1852

Source: Révolution et contre-révolution en Allemagne (trad. Lafargue)

[Ces sociétés] savaient que le renversement d’un gouvernement établi ne serait qu’une étape passagère dans la grande lutte imminente, et elles avaient pour but de préparer [...] le parti [...] pour le dernier combat décisif qui doit un jour ou l’autre mettre à néant la domination [...] du capital sur le travail.

1851-1852

Source: Révolution et contre-révolution en Allemagne (trad. Lafargue)

Ayant reconnu que l’antagonisme social des classes était au fond de toutes les luttes politiques, il s’appliquait à étudier les conditions dans lesquelles une classe de la société peut et doit être appelée à représenter l’ensemble des intérêts d’une nation [...].

1851-1852

Source: Révolution et contre-révolution en Allemagne (trad. Lafargue)

L’État enserre, contrôle, réglemente, surveille, tient en tutelle la société civile dans les manifestations les plus larges de son existence comme dans ses mouvements les plus faibles [...].

1851/1852

Source: Le 18 Brumaire de Louis Bonaparte

L’intérêt matériel de la bourgeoisie [...] est intimement lié au maintien de ce mécanisme [étatique] large et compliqué. C’est là qu’elle place ses membres superflus [...].

1851/1852

Source: Le 18 Brumaire de Louis Bonaparte

Ainsi la bourgeoisie [...] était forcée par sa situation de classe d’anéantir [...] les conditions [...] de tout pouvoir parlementaire [...] et de donner d’autre part au pouvoir exécutif, son ennemi, une force irrésistible.

1851/1852

Source: Le 18 Brumaire de Louis Bonaparte

Il se conduisait en génie méconnu que tout le monde prend pour un simple.

1851/1852

Source: Le 18 Brumaire de Louis Bonaparte

A la campagne, la réaction devient ignoble, commune, mesquine, fatigante, vexante : en un mot, c’est un gendarme.

1851/1852

Source: Le 18 Brumaire de Louis Bonaparte

[...] on répond invariablement socialisme. On déclare socialiste même le libéralisme bourgeois ; socialiste elle aussi la culture bourgeoise, socialistes, les réformes financières bourgeoises.

1851/1852

Source: Le 18 Brumaire de Louis Bonaparte

La bourgeoisie avait cette opinion exacte que toutes les armes qu’elle avait forgées contre le féodalisme se retournaient contre elle [...].

1851/1852

Source: Le 18 Brumaire de Louis Bonaparte

Le régime parlementaire n’existe que par la discussion ; comment pourrait-il l’interdire ?

1851/1852

Source: Le 18 Brumaire de Louis Bonaparte

Quand au sommet de l’État on râcle du violon, il faut s’attendre à ce que l’on danse en bas.

1851/1852

Source: Le 18 Brumaire de Louis Bonaparte

Pour conserver intacte sa puissance sociale, il est nécessaire que sa puissance politique soit brisée.

1851/1852

Source: Le 18 Brumaire de Louis Bonaparte

Pour lui sauver sa bourse, il faut lui arracher la couronne, et le glaive destiné à la protéger doit être suspendu sur sa tête comme une épée de Damoclès.

1851/1852

Source: Le 18 Brumaire de Louis Bonaparte

Le don et le prêt, voilà à quoi se limite la science financière de la canaille haute et basse.

1851/1852

Source: Le 18 Brumaire de Louis Bonaparte

L’histoire des élections montrait indubitablement qu’à mesure que le pouvoir réel de la bourgeoisie s’étendait, son pouvoir moral sur les masses populaires se perdait.

1851/1852

Source: Le 18 Brumaire de Louis Bonaparte

Le suffrage universel s’était déclaré [...] directement opposé à la domination bourgeoise, la bourgeoise répondit en proscrivant le suffrage universel.

1851/1852

Source: Le 18 Brumaire de Louis Bonaparte

En se laissant diriger par les démocrates [...], en allant jusqu’à oublier l’intérêt révolutionnaire de leur classe à la suite d’un bien-être momentané, les travailleurs déclinaient l’honneur d’être une classe conquérante [...].

1851/1852

Source: Le 18 Brumaire de Louis Bonaparte

L’Allemagne à la veille de la Révolution.

1848

Source: L'Allemagne en 1848

Révélations sur le procès des communistes.

1848

Source: L'Allemagne en 1848

Karl Marx devant les jurés de Cologne.

1848

Source: L'Allemagne en 1848

L’insurrection de Vienne.

1848

Source: L'Allemagne en 1848

L’insurrection de Berlin.

1848

Source: L'Allemagne en 1848

L’insurrection de Paris.

1848

Source: L'Allemagne en 1848

Polonais, Tchèques et Allemands.

1848

Source: L'Allemagne en 1848

Une hausse générale des salaires produirait une baisse générale des profits et le prix courant des marchandises ne subirait aucune altération.

1847

Source: Misère de la philosophie

La hausse et la baisse du profit et des salaires n’expriment que la proportion dans laquelle les capitalistes et les travailleurs participent au produit d’une journée de travail [...].

1847

Source: Misère de la philosophie

Les machines étaient [...] l’arme qu’employaient les capitalistes pour abattre le travail spécial en révolte.

1847

Source: Misère de la philosophie

[...] le degré où est arrivée la coalition dans un pays, marque nettement le degré qu’il occupe dans la hiérarchie du marché de l’univers.

1847

Source: Misère de la philosophie

La concurrence divise [les travailleurs] d’intérêts. Mais le maintien du salaire, cet intérêt commun qu’ils ont contre leur maître, les réunit dans une même pensée de résistance — coalition.

1847

Source: Misère de la philosophie

[...] en face du capital toujours réuni, le maintien de l’association devient plus nécessaire pour [les ouvriers] que celui du salaire.

1847

Source: Misère de la philosophie

Dans cette lutte — véritable guerre civile — se réunissent et se développent tous les éléments nécessaires à une bataille à venir. Une fois arrivée à ce point-là, l’association prend un caractère politique.

1847

Source: Misère de la philosophie

La domination du capital a créé à cette masse une situation commune, des intérêts communs. Ainsi cette masse est déjà une classe vis-à-vis du capital, mais pas encore pour elle-même.

1847

Source: Misère de la philosophie

Les intérêts qu’elle défend deviennent des intérêts de classe. Mais la lutte de classe à classe est une lutte politique.

1847

Source: Misère de la philosophie

Une classe opprimée est la condition vitale de toute société fondée sur l’antagonisme des classes.

1847

Source: Misère de la philosophie

L’affranchissement de la classe opprimée implique donc nécessairement la création d’une société nouvelle.

1847

Source: Misère de la philosophie

De tous les instruments de production, le plus grand pouvoir productif, c’est la classe révolutionnaire elle-même.

1847

Source: Misère de la philosophie

[...] le pouvoir politique est précisément le résumé officiel de l’antagonisme dans la société civile.

1847

Source: Misère de la philosophie

Il n’y a jamais de mouvement politique qui ne soit social en même temps.

1847

Source: Misère de la philosophie

Le combat ou la mort ; la lutte sanguinaire ou le néant. C’est ainsi que la question est invinciblement posée.

1847

Source: Misère de la philosophie

Grâce à l’étendue et à la concentration de votre système de banques, il faut beaucoup moins de monnaie pour faire circuler la même quantité de valeurs et pour opérer une somme d’affaires égale ou supérieure.

1865

Source: Salaire, prix et profit

Par ce procédé un salaire annuel [...] peut être payé avec une seule pièce d’un souverain, tournant toutes les semaines dans le même cercle.

1865

Source: Salaire, prix et profit

De faibles salaires en argent peuvent exiger pour leur circulation une quantité de numéraire bien plus grande que de hauts salaires en argent [...].

1865

Source: Salaire, prix et profit

Une très grande partie des dépenses journalières de l’ouvrier se payant en [...] simples signes représentatifs, dont la valeur [...] est arbitrairement fixée par la loi [...].

1865

Source: Salaire, prix et profit

La monnaie en circulation [...] se partage en deux grandes divisions. L’une [...] sert aux transactions des commerçants entre eux [...]; l’autre, les espèces métalliques, circule dans le commerce de détail.

1865

Source: Salaire, prix et profit

Si une hausse générale dans le taux des salaires [...] produisait une forte hausse dans les prix [...], une baisse générale des salaires devra produire le même effet [...] dans le sens opposé.

1865

Source: Salaire, prix et profit

Survint la crise américaine et [...] les salaires, pris en masse, furent tout à coup réduits à environ le quart de leur somme antérieure. Est-ce que le blé baissa de prix ? Non, il haussa.

1865

Source: Salaire, prix et profit

Généralement on trouve une tendance à la diminution de la monnaie en face d’un énorme accroissement de valeur, non seulement dans les marchandises mais dans les transactions monétaires en général.

1865

Source: Salaire, prix et profit

La valeur et la masse des marchandises à mettre en circulation et [...] la somme des transactions monétaires à régler varie tous les jours.

1865

Source: Salaire, prix et profit

La somme des payements effectués sans l’intermédiaire d’aucune monnaie, au moyen d’effets, de chèques, de comptes-courants, de chambres de virements, varie tous les jours.

1865

Source: Salaire, prix et profit

Dans la mesure où il y a besoin de monnaie métallique, la proportion entre les espèces circulantes et les espèces ou les lingots qui sont mis en réserve [...] varie tous les jours.

1865

Source: Salaire, prix et profit

La quantité du métal absorbé par la circulation nationale et la quantité envoyée au dehors pour la circulation internationale varient tous les jours.

1865

Source: Salaire, prix et profit

Ce dogme d’une quantité fixe de monnaie circulante était une erreur monstrueuse, contredite par le mouvement de tous les jours.

1865

Source: Salaire, prix et profit

Il aurait fallu rechercher les lois qui permettent à la monnaie de s’accommoder à des circonstances d’une si incessante mobilité, au lieu de chercher [...] un argument contre l’élévation des salaires.

1865

Source: Salaire, prix et profit

Il fallait toute la suffisance loquace [...] pour s’imaginer qu’il pourrait sortir quelque chose de l’humble opposition, mélangée de dégradante flatterie, qu’il leur était permis de manifester au sein des Chambres impuissantes.

1851-1852

Source: Révolution et contre-révolution en Allemagne

La portion la plus énergique de la classe moyenne [...] abandonna [...] toutes les espérances qu’elle avait conçues auparavant sur le développement du Gouvernement parlementaire.

1851-1852

Source: Révolution et contre-révolution en Allemagne

On sait bien que [les paysans] ne défendent jamais leurs intérêts et ne se posent jamais en classe indépendante dans les temps tranquilles [...], si ce n’est dans les pays où existe le suffrage universel.

1851-1852

Source: Révolution et contre-révolution en Allemagne

Les boutiquiers étaient de plus en plus mécontents de leurs Gouvernements [...], mais leur opposition ne contenait pas un but précis qui eût pu servir d’étiquette à un parti indépendant.

1851-1852

Source: Révolution et contre-révolution en Allemagne

Les classes ouvrières des villes commençaient à être infectées des « poisons » socialiste et communiste.

1851-1852

Source: Révolution et contre-révolution en Allemagne

L’histoire nous montre [...] que, dans les pays où la discussion politique est restreinte, l’opposition [...] se dissimule sous une lutte plus sainte et en apparence plus désintéressée.

1851-1852

Source: Révolution et contre-révolution en Allemagne

Beaucoup de Gouvernements, qui ne toléreraient aucune discussion de leurs actes, hésiteront à faire des martyrs et à exciter le fanatisme religieux des masses.

1851-1852

Source: Révolution et contre-révolution en Allemagne

Attaquer l’orthodoxie [...] ou attaquer les intrigues du clergé signifiait, dans ces conditions, attaquer le Gouvernement lui-même.

1851-1852

Source: Révolution et contre-révolution en Allemagne

Le manque de précision était leur essence même ; elles prétendaient bâtir un grand temple sous la voûte duquel pourraient se réunir tous les [citoyens].

1851-1852

Source: Révolution et contre-révolution en Allemagne

Cette idée de l’unité [...] était, en effet, très répandue, surtout dans les petits États.

1851-1852

Source: Révolution et contre-révolution en Allemagne

[L'idée d']unité était elle-même une question susceptible d’amener la désunion, la discorde, et même, dans certaines éventualités, la guerre civile.

1851-1852

Source: Révolution et contre-révolution en Allemagne

La classe moyenne sentait sa puissance et était résolue à ne plus tolérer les entraves dont le despotisme féodal et bureaucratique enchaînait son action commune comme classe.

1851-1852

Source: Révolution et contre-révolution en Allemagne

Une portion de la noblesse terrienne s’était si bien transformée en producteur de simples marchandises qu’elle avait les mêmes intérêts et faisait cause commune avec la classe moyenne.

1851-1852

Source: Révolution et contre-révolution en Allemagne

L’opposition formait une masse hétérogène, agissait sous l’influence d’intérêts variés, mais était plus ou moins dirigée par la bourgeoisie.

1851-1852

Source: Révolution et contre-révolution en Allemagne

La classe moyenne, de quelque pays que ce soit, a-t-elle jamais occupé une position meilleure pour disputer le pouvoir au Gouvernement établi ?

1851-1852

Source: Révolution et contre-révolution en Allemagne

L’historiographie philosophique [...] doit faire la différence entre la taupe du véritable savoir philosophique qui ne cesse jamais son travail et la conscience phénoménologique bavarde [...] du sujet qui est le réceptacle et l’énergie de ces développements.

1841

Source: Différence de la philosophie de la nature chez Démocrite et Épicure

En présence d’une philosophie, on n’a surtout pas le droit d’accepter sur la base de l’autorité et de la bonne foi sa prétention à être une philosophie, même si l’autorité est un peuple et la foi celle de plusieurs siècles.

1841

Source: Différence de la philosophie de la nature chez Démocrite et Épicure

C’est certainement une sorte d’injure pour la philosophie de la contraindre [...] à plaider sa cause en toute occasion au sujet des conséquences qu’elle entraîne, et à se justifier auprès de tout art et de toute science qu’elle vient à choquer.

1841

Source: Différence de la philosophie de la nature chez Démocrite et Épicure

La philosophie ne s’en cache pas. Elle fait sienne la profession de foi de Prométhée : ἁπλῷ λόγῳ τοὺς πάντας ἐχθαίρω θεούς [En un mot, je hais tous les dieux].

1841

Source: Différence de la philosophie de la nature chez Démocrite et Épicure

[...] cette profession de foi est sa propre devise qu’elle oppose à tous les dieux du ciel et de la terre qui ne reconnaissent pas comme la divinité suprême la conscience de soi humaine. Cette conscience de soi ne souffre pas de rival.

1841

Source: Différence de la philosophie de la nature chez Démocrite et Épicure

La mort des héros ressemble au coucher du soleil et non à l’éclatement d’une grenouille qui s’est enflée.

1841

Source: Différence de la philosophie de la nature chez Démocrite et Épicure

C’est la philosophie que tu dois servir, afin que la véritable liberté t’échoie. Il n’a pas à attendre, celui qui s’y est soumis et donné ; il est aussitôt émancipé. Car c’est cela même, servir la philosophie, qui est la liberté.

1841

Source: Différence de la philosophie de la nature chez Démocrite et Épicure

Que le jeune homme n’hésite pas à philosopher, et que le vieillard ne renonce pas à philosopher. Car nul n’est trop vert, nul n’est trop mûr, pour avoir une âme en bonne santé.

1841

Source: Différence de la philosophie de la nature chez Démocrite et Épicure

Il vaudrait mieux suivre le mythe relatif aux dieux que d’être le valet de l’εἰμαρμένη (du destin) des physiciens. Car le premier nous laisse l’espoir de la miséricorde [...], tandis que la seconde ne laisse que la nécessité inflexible.

1841

Source: Différence de la philosophie de la nature chez Démocrite et Épicure

C’est un malheur de vivre dans la nécessité, mais vivre dans la nécessité n’est pas une nécessité. Ouvertes sont partout les voies qui mènent à la liberté, nombreuses, courtes, faciles.

1841

Source: Différence de la philosophie de la nature chez Démocrite et Épicure

Je préfère découvrir une nouvelle étiologie que d’obtenir la couronne du roi de Perse !

1841

Source: Différence de la philosophie de la nature chez Démocrite et Épicure

Le devenir-philosophique du monde est en même temps un devenir-mondain de la philosophie, que la réalisation effective de la philosophie est en même temps sa perte, que ce qu’elle combat à l’extérieur est son propre défaut intérieur [...].

1841

Source: Différence de la philosophie de la nature chez Démocrite et Épicure

Mais la pratique de la philosophie est elle-même théorique. C’est la critique qui mesure l’existence singulière à l’essence, la réalité effective particulière à l’idée.

1841

Source: Différence de la philosophie de la nature chez Démocrite et Épicure

Lucrèce affirme [...] que la déclinaison brise les fati foedera (déterminations du destin) et [...] on peut dire de l’atome que la déclinaison est dans son cœur ce quelque chose qui peut lutter et résister.

1841

Source: Différence de la philosophie de la nature chez Démocrite et Épicure

C’est ainsi que l’homme ne cesse d’être un produit naturel que lorsque l’Autre auquel il se rapporte n’est pas une existence différente, mais lui-même un homme singulier [...]. La répulsion est la première forme de la conscience de soi [...].

1841

Source: Différence de la philosophie de la nature chez Démocrite et Épicure

La valeur de la force de travail [...] est déterminée par la valeur des choses nécessaires à la vie, c’est-à-dire par la quantité de travail qu’il faut pour les produire.

1865

Source: Salaire, prix et profit

Si le salaire ne haussait pas [...] pour compenser l’augmentation de valeur des choses nécessaires à la vie, le prix du travail descendrait au-dessous de la valeur du travail.

1865

Source: Salaire, prix et profit

Bien que le genre de vie du travailleur fût resté le même, son salaire relatif et sa position sociale relative, comparée à celle du capitaliste, auraient été abaissées.

1865

Source: Salaire, prix et profit

Si l’ouvrier résistait à cette réduction du salaire relatif, il ne ferait qu’essayer d’avoir part à l’augmentation de productivité de son propre travail.

1865

Source: Salaire, prix et profit

Dire qu’en pareil cas l’ouvrier ne doit pas réclamer une augmentation [...] de salaire, c’est dire qu’il doit consentir à se payer de noms au lieu de choses.

1865

Source: Salaire, prix et profit

Toute l’histoire du passé montre que chaque fois qu’il se produit une [...] dépréciation de l’argent, les capitalistes s’empressent de saisir l’occasion pour frustrer l’ouvrier.

1865

Source: Salaire, prix et profit

C’est la tendance constante du capital de [...] prolonger la journée de travail le plus possible, parce que le surtravail, et [...] le profit qui en découle, s’accroîtront.

1865

Source: Salaire, prix et profit

Plus le capital réussit à prolonger la journée de travail, plus il s’approprie de travail d’autrui.

1865

Source: Salaire, prix et profit

En vendant sa force de travail, [...] l’ouvrier transfère le droit [...] de la consommer au capitaliste, mais le droit de la consommer dans des limites raisonnables.

1865

Source: Salaire, prix et profit

[Les ouvriers] ne font que mettre des bornes aux tyranniques usurpations du capital. Le temps est, pour l’homme, le champ de développement.

1865

Source: Salaire, prix et profit

Celui qui n’a aucun temps libre [...], dont la vie entière [...] est absorbée par le capitaliste, est moins qu’une bête de somme. Il est une simple machine à produire une richesse à laquelle il reste étranger.

1865

Source: Salaire, prix et profit

Toute l’histoire de l’industrie moderne montre que le Capital, si on ne le refrène, travaille, sans remords et sans pitié, à abaisser toute la classe ouvrière à cet état d’extrême dégradation.

1865

Source: Salaire, prix et profit

Dans notre organisation économique, le travail n’est qu’une marchandise comme les autres. Il faut donc qu’il passe par les mêmes fluctuations que les autres marchandises.

1865

Source: Salaire, prix et profit

S’il [le salarié] se résignait à admettre, comme loi économique permanente, la volonté [...] du capitaliste, il partagerait le sort misérable de l’esclave sans partager sa sécurité.

1865

Source: Salaire, prix et profit

La lutte pour l’augmentation des salaires [...] est une simple réaction du travail contre l’action antérieure du capital.

1865

Source: Salaire, prix et profit

L’idéalisme et le matérialisme, comme moments abstraits et unilatéraux, ont le même sol, bien qu’ils soient en opposition directe.

1841

Source: Différence de la philosophie de la nature chez Démocrite et Épicure

Toute résolution unilatérale d'une contradiction [...] est inadéquate et tombe sous les coups de la critique.

1841

Source: Différence de la philosophie de la nature chez Démocrite et Épicure

La synthèse hégélienne [...] est une pure production de la pensée, donc une production imaginaire et illusoire.

1841

Source: Différence de la philosophie de la nature chez Démocrite et Épicure

Le matérialisme abstrait [...] n’est qu’un spiritualisme abstrait de la matière.

1841

Source: Différence de la philosophie de la nature chez Démocrite et Épicure

Dans le cas [d'un matérialisme abstrait], la matière est l’analogue de Dieu, car elle est pensée dans le même schéma et vient seulement prendre la place de Dieu.

1841

Source: Différence de la philosophie de la nature chez Démocrite et Épicure

L’étude des modes de production constitue [...] la suppression matérialiste de la philosophie. [...] [La philosophie] est déjà supprimée dans le développement réel dont elle n’était que le reflet déformé.

1841

Source: Différence de la philosophie de la nature chez Démocrite et Épicure

La représentation, comme produit de l’élément conscient, est l’espace de toutes les illusions philosophiques.

1841

Source: Différence de la philosophie de la nature chez Démocrite et Épicure

Sous son aspect rationnel, la dialectique est un scandale [...] pour les classes dirigeantes… parce qu’elle est essentiellement critique et révolutionnaire.

1841

Source: Différence de la philosophie de la nature chez Démocrite et Épicure

Le concret est concret, parce qu’il est la synthèse de nombreuses déterminations, donc unité de la diversité. C’est pourquoi il apparaît dans la pensée comme [...] résultat, et non comme point de départ, encore qu’il soit le véritable point de départ.

1841

Source: Différence de la philosophie de la nature chez Démocrite et Épicure

La méthode de s’élever de l’abstrait au concret n’est pour la pensée que la manière de s’approprier le concret, de le reproduire en tant que concret pensé.

1841

Source: Différence de la philosophie de la nature chez Démocrite et Épicure

Le sujet réel subsiste, après comme avant, dans son autonomie en dehors de l’esprit, tout au moins aussi longtemps que l’esprit n’agit que spéculativement, théoriquement.

1841

Source: Différence de la philosophie de la nature chez Démocrite et Épicure

Le principal défaut de tout le matérialisme jusqu'ici [...] est que l'objet, la réalité, [...] n'y sont saisis que sous la forme d'objet ou d'intuition, mais non en tant qu'activité humaine concrète, non en tant que pratique.

1841

Source: Différence de la philosophie de la nature chez Démocrite et Épicure

Le communisme [...] est la vraie solution de l’antagonisme entre l’homme et la nature, entre l’homme et l’homme, [...] entre liberté et nécessité, entre individu et genre.

1841

Source: Différence de la philosophie de la nature chez Démocrite et Épicure

Il ne saurait y avoir de consommation authentique sans production. La représentation du communisme comme paradis de la consommation est à bannir.

1841

Source: Différence de la philosophie de la nature chez Démocrite et Épicure

La science doit éviter deux écueils : s’en tenir au donné immédiat de la représentation [et] couper le développement idéel [...] de l'objet de la représentation, qui est le concret.

1841

Source: Différence de la philosophie de la nature chez Démocrite et Épicure

Karl Marx, le fondateur de l’Internationale est mort hier à Londres [...]

17 mars 1883

Source: Journal des débats/1883/03/17/Nécrologie

Dans [les Deutsch-Franzœsischen Jahrhucher] se trouve déjà son idée du socialisme moderne.

17 mars 1883

Source: Journal des débats/1883/03/17/Nécrologie

Cependant, Karl Marx ne s’attarda pas dans les spéculations philosophiques, et se tourna entièrement vers les clubs socialistes.

17 mars 1883

Source: Journal des débats/1883/03/17/Nécrologie

Expulsé de France à la requête du gouvernement prussien, il se réfugia à Bruxelles.

17 mars 1883

Source: Journal des débats/1883/03/17/Nécrologie

[Le Manifeste des communistes] est devenu la profession de foi de la majorité des socialistes européens.

17 mars 1883

Source: Journal des débats/1883/03/17/Nécrologie

Après la révolution du 24 février, Marx fit un court séjour à Paris et partit pour Cologne, où il ressuscita la Gazette rhénane [...].

17 mars 1883

Source: Journal des débats/1883/03/17/Nécrologie

De nouveau proscrit, Marx se réfugia à Londres, où il se fixa.

17 mars 1883

Source: Journal des débats/1883/03/17/Nécrologie

Les années qui suivirent furent employées par Marx à fonder l’Association internationale des travailleurs et à formuler les théories du socialisme historico-scientifique [...].

17 mars 1883

Source: Journal des débats/1883/03/17/Nécrologie

[Le Capital] (1867), qui est son œuvre principale comme écrivain.

17 mars 1883

Source: Journal des débats/1883/03/17/Nécrologie

Jusqu’à sa dissolution, Karl Marx prit une part très active à la direction de l’Internationale [...].

17 mars 1883

Source: Journal des débats/1883/03/17/Nécrologie

[...] il s’est activement occupé de la fondation de quelques-uns des partis ouvriers actuels.

17 mars 1883

Source: Journal des débats/1883/03/17/Nécrologie

Le Capital n’était que le premier volume d’une étude qui devait en avoir trois.

17 mars 1883

Source: Journal des débats/1883/03/17/Nécrologie

Il laisse le second volume [...] assez avancé pour être publié.

17 mars 1883

Source: Journal des débats/1883/03/17/Nécrologie

Il publia, en 1847, la Misère de la philosophie, en réponse aux Contradictions économiques ou Philosophie de la misère, de Proudhon.

17 mars 1883

Source: Journal des débats/1883/03/17/Nécrologie

Hégel remarque quelque part que tous les grands événements [...] se produisent pour ainsi dire deux fois. Il a oublié d’ajouter : la première fois c’est une tragédie, la seconde fois une farce.

1851/1852

Source: Le 18 Brumaire de Louis Bonaparte

Les hommes font leur propre histoire, mais ils ne la font pas spontanément dans des conditions choisies par eux, mais [...] dans des conditions qu’ils ont trouvées toutes faites, données, transmises.

1851/1852

Source: Le 18 Brumaire de Louis Bonaparte

La tradition de toutes les générations défuntes est un cauchemar qui pèse sur le cerveau des vivants.

1851/1852

Source: Le 18 Brumaire de Louis Bonaparte

La Révolution sociale du xixe siècle ne peut emprunter sa poésie au passé, mais à l’avenir. Elle ne peut commencer elle-même avant d’avoir dépouillé tout culte superstitieux envers le passé.

1851/1852

Source: Le 18 Brumaire de Louis Bonaparte

Autrefois le mot dépassait l’objet, ici l’objet dépasse le mot.

1851/1852

Source: Le 18 Brumaire de Louis Bonaparte

Les révolutions prolétariennes [...] font constamment elles-mêmes leur propre critique, interrompent continuellement leur cours, reviennent sur ce qui semblait accompli pour recommencer de nouveau [...].

1851/1852

Source: Le 18 Brumaire de Louis Bonaparte

Les révolutions bourgeoises [...] volent de succès en succès [...] mais des mouvements semblables vivent peu ; ils atteignent rapidement leur point culminant et un long malaise saisit la société.

1851/1852

Source: Le 18 Brumaire de Louis Bonaparte

On ne pardonne pas à une nation [...] le moment de faiblesse qui permet au premier aventurier venu de la violer.

1851/1852

Source: Le 18 Brumaire de Louis Bonaparte

La République bourgeoise signifie le despotisme illimité exercé par une classe sur les autres.

1851/1852

Source: Le 18 Brumaire de Louis Bonaparte

On sauve la société chaque fois que le cercle de ses maîtres se rétrécit, qu’un intérêt plus exclusif est défendu contre un intérêt plus large.

1851/1852

Source: Le 18 Brumaire de Louis Bonaparte

[...] passions sans vérité, vérité sans passion, héros sans action héroïque, histoire sans événement [...].

1851/1852

Source: Le 18 Brumaire de Louis Bonaparte

Sur les différentes formes de propriété, sur les conditions sociales d’existence s’élève toute une superstructure de sensations, d’illusions, de manières de penser et de conceptions de la vie [...].

1851/1852

Source: Le 18 Brumaire de Louis Bonaparte

Dans la vie privée, on distingue entre ce qu’un homme dit ou pense de lui-même et ce qu’il est ou fait réellement, il est encore bien plus nécessaire, dans les luttes historiques, de faire la différence [...].

1851/1852

Source: Le 18 Brumaire de Louis Bonaparte

Le démocrate [...] se croit tout à fait supérieur à l’antagonisme des classes. Les démocrates accordent bien qu’une classe privilégiée se trouve en face d’eux, mais eux démocrates, avec tout le reste de la nation forment le peuple.

1851/1852

Source: Le 18 Brumaire de Louis Bonaparte

Chaque parti attaque par derrière celui qui le dépasse et s’appuie sur le front de celui qui recule. Il n’y a rien d’étonnant, à ce que, placé dans cette position ridicule, il ne perde l’équilibre [...].

1851/1852

Source: Le 18 Brumaire de Louis Bonaparte

Plutôt une fin effroyable qu’un effroi sans fin.

1851/1852

Source: Le 18 Brumaire de Louis Bonaparte

Elle [La bourgeoisie] fit l’apothéose du sabre ; le sabre la gouverne.

1851/1852

Source: Le 18 Brumaire de Louis Bonaparte

La France semble [...] n’échapper au despotisme d’une classe que pour tomber sous le despotisme d’un individu, bien plus, sous l’autorité d’un individu sans autorité.

1851/1852

Source: Le 18 Brumaire de Louis Bonaparte

La révolution va au fond des choses. [...] quand elle aura accompli [...] son œuvre préparatoire, l’Europe [...] criera dans sa joie : « Bien creusé, vieille taupe ! »

1851/1852

Source: Le 18 Brumaire de Louis Bonaparte

Tous les bouleversements n’ont fait que rendre plus parfaite la machine gouvernementale au lieu de la briser.

1851/1852

Source: Le 18 Brumaire de Louis Bonaparte

Les partis qui, à tour de rôle, luttaient pour la suprématie voyaient dans la prise de possession de cet édifice énorme la proie principale du vainqueur.

1851/1852

Source: Le 18 Brumaire de Louis Bonaparte

Ils [Les paysans] ne peuvent se représenter eux-mêmes, il faut les représenter. Leur représentant doit leur apparaître [...] sous la forme d’un maître, d’une autorité, d’un pouvoir illimité [...].

1851/1852

Source: Le 18 Brumaire de Louis Bonaparte

La dynastie Bonaparte ne représente pas le progrès du paysan, mais sa superstition ; non son jugement, mais son préjugé ; non son avenir, mais son passé [...].

1851/1852

Source: Le 18 Brumaire de Louis Bonaparte

La bourgeoisie doit craindre la stupidité des masses tant qu’elles restent conservatrices et l’intelligence des masses dès qu’elles deviennent révolutionnaires.

1851/1852

Source: Le 18 Brumaire de Louis Bonaparte

Seul le vol peut sauver la propriété ; le parjure, la religion ; la bâtardise, la famille ; le désordre, l’ordre !

1851/1852

Source: Le 18 Brumaire de Louis Bonaparte

[Un dirigeant] ne peut rien donner à l’une [classe], sans l’enlever à l’autre.

1851/1852

Source: Le 18 Brumaire de Louis Bonaparte

[Il] met toute l’économie de la société bourgeoise sens dessus-dessous, touche à tout ce qui avait semblé intangible [...] et crée l’anarchie au nom même de l’ordre.

1851/1852

Source: Le 18 Brumaire de Louis Bonaparte

L’intérêt des paysans ne se trouve plus [...] en accord, mais en opposition avec les intérêts de la bourgeoisie, du capital. Ils trouvent leurs alliés et leurs chefs naturels dans le prolétariat des villes.

1851/1852

Source: Le 18 Brumaire de Louis Bonaparte

La parodie de l’impérialisme était [...] nécessaire pour délivrer la masse de la nation [...] du poids de la tradition et élaborer dans toute sa pureté l’antagonisme entre l’État et la société.

1851/1852

Source: Le 18 Brumaire de Louis Bonaparte

Chaque intérêt commun fut aussitôt détaché de la société, lui fut opposé à titre d’intérêt supérieur, d’intérêt général, dérobé à l’activité personnelle des membres de la société.

1851/1852

Source: Le 18 Brumaire de Louis Bonaparte

Au cours de son développement, le salaire fait une double chute : de façon relative par rapport au développement de la richesse générale, et de façon absolue, car la quantité de marchandises que l’ouvrier reçoit en échange devient plus petite.

1849

Source: Travail salarié et capital

Au cours du développement de la grande industrie, le temps [de travail] devient de plus en plus la mesure de la valeur des marchandises, c’est-à-dire aussi la mesure du salaire.

1849

Source: Travail salarié et capital

Chaque moment de la vie, de l’existence de l’ouvrier est ainsi de plus en plus intégré dans le hideux trafic.

1849

Source: Travail salarié et capital

Le système des caisses d’épargne est une triple machine de despotisme : [...] la caisse d’épargne est la chaîne d’or par laquelle le gouvernement tient une grande partie des ouvriers.

1849

Source: Travail salarié et capital

L’industrie moderne remplace de plus en plus le travail compliqué par le travail plus simple et pour lequel aucune instruction n’est nécessaire.

1849

Source: Travail salarié et capital

La culture intellectuelle, si l'ouvrier la possédait, serait sans influence sur son salaire ; [...] l’instruction dépend en général des conditions d’existence.

1849

Source: Travail salarié et capital

[L'ouvrier] ne peut être dans une situation supportable qu’à la condition d’engendrer et de renforcer la puissance qui lui est hostile, son antagoniste — le Capital.

1849

Source: Travail salarié et capital

Croissance du capital est équivalent à accumulation et concentration du capital.

1849

Source: Travail salarié et capital

Au fur et à mesure que s’accroît le capital producteur, la concurrence entre les ouvriers grandit parce que la division du travail est simplifiée et que chaque branche de travail est accessible à tous.

1849

Source: Travail salarié et capital

Des couches entières de la classe bourgeoise sont rejetées dans la classe ouvrière. La concurrence entre les ouvriers augmente donc [...].

1849

Source: Travail salarié et capital

La croissance des forces productrices entraîne donc une domination renforcée du grand capital, un abêtissement accru et une simplification plus grande de la machine qu’on appelle ouvrier.

1849

Source: Travail salarié et capital

Relativement à la totalité du capital producteur, les ouvriers ont une partie de plus en plus petite à se partager et leur concurrence devient par conséquent de plus en plus violente.

1849

Source: Travail salarié et capital

La surpopulation est donc dans l’intérêt de la bourgeoisie, et celle-ci donne un bon conseil aux ouvriers, parce qu’elle sait qu’il est impossible à suivre.

1849

Source: Travail salarié et capital

La barbarie réapparaît, mais engendrée au sein même de la civilisation et comme partie intégrante de celle-ci ; de là, barbarie lépreuse, barbarie en tant que lèpre de la civilisation.

1849

Source: Travail salarié et capital

[Les associations] servent à l’unification de la classe ouvrière, à la préparation du renversement de toute l’ancienne société avec ses antagonismes de classes.

1849

Source: Travail salarié et capital