Favoris À propos

Dead Smart People

Quand vous en avez marre de lire des idiots vivants.

English
← Retour
Nicolas Machiavel

Nicolas Machiavel

Niccolò di Bernardo dei Machiavelli (3 mai 1469 – 21 juin 1527) était un diplomate, philosophe, politicien, historien et écrivain italien qui a été appelé le père de la philosophie politique et de la science politique modernes.

Les hommes se jettent d’une ambition dans une autre ; on cherche d’abord à se préserver des offenses, et ensuite à opprimer ses rivaux.

1513-1519

Source: Discours sur Tite-Live

Le peuple, ou la noblesse, [...] témoignait d’autant plus d’orgueil que son adversaire montrait plus de modération.

1513-1519

Source: Discours sur Tite-Live

[...] la chaleur avec laquelle chaque parti défendait sa liberté était cause que toujours l’un d’entre eux était opprimé.

1513-1519

Source: Discours sur Tite-Live

[...] les hommes, en cherchant à se mettre à l’abri de la crainte, commencent dès lors à se faire redouter.

1513-1519

Source: Discours sur Tite-Live

L’offense qu’ils écartent loin d’eux, ils la rejettent sur leurs adversaires, comme s’il fallait nécessairement être oppresseur ou opprimé.

1513-1519

Source: Discours sur Tite-Live

On voit par là [...] comment les hommes n’abandonnent l’objet de leur ambition que pour en poursuivre un autre.

1513-1519

Source: Discours sur Tite-Live

Les citoyens, qui dans une république se livrent à toute leur ambition, cherchent d’abord à se mettre à l’abri des atteintes non-seulement des simples particuliers, mais même des magistrats.

1513-1519

Source: Discours sur Tite-Live

[Les ambitieux] emploient des moyens en apparence légitimes [...]. Ces moyens, qui offrent l’apparence de la vertu, trompent facilement tous les yeux.

1513-1519

Source: Discours sur Tite-Live

Parvenus [...] à ce degré d’élévation, les ambitieux acquièrent une telle importance, qu’ils se font redouter des simples citoyens et respecter des magistrats.

1513-1519

Source: Discours sur Tite-Live

Arrivés à ce point sans qu’on se soit d’abord opposé à leur puissance, [les ambitieux] se trouvent tellement affermis, qu’il devient extrêmement dangereux de chercher même à les ébranler.

1513-1519

Source: Discours sur Tite-Live

[...] il faut ou tâcher de déraciner un abus, au risque d’une ruine soudaine, ou le laisser croître, et se courber sous le joug d’une servitude inévitable.

1513-1519

Source: Discours sur Tite-Live

Lorsque les citoyens et les magistrats mêmes tremblent devant un de leurs égaux, [...] ils sont bien près de rendre la justice [...] au gré de ses caprices.

1513-1519

Source: Discours sur Tite-Live

L’une des institutions les plus importantes d’un État doit être celle qui veille à ce que les citoyens, sous ombre de faire le bien, ne puissent se livrer au mal.

1513-1519

Source: Discours sur Tite-Live

[Il faut veiller à ce que les citoyens] ne jouissent que de ce crédit qui peut être utile et non nuisible à la liberté.

1513-1519

Source: Discours sur Tite-Live

Qu’il est imprudent de s’allier avec un prince qui a plus de réputation que de forces réelles.

1513-1519

Source: Discours sur Tite-Live

Les alliances [...] avec un prince qui ne peut vous secourir [...] ont plus d’éclat que d’utilité réelle.

1513-1519

Source: Discours sur Tite-Live

L’imprudence des hommes les excite quelquefois à prendre la défense des autres, tandis qu’ils ne savent ni ne peuvent se préserver eux-mêmes du danger.

1513-1519

Source: Discours sur Tite-Live

[Un peuple] se trompe lorsqu’il se croit plus fort qu’il n’est en effet.

1513-1519

Source: Discours sur Tite-Live

[Il montra], par sa conduite, et non par ses paroles, de quelle réponse ils étaient dignes.

1513-1519

Source: Discours sur Tite-Live

Certaines amitiés apportent, à ceux qui s’y confient, plus un nom qu'une véritable protection (magis nomen quam praesidium).

1513-1519

Source: Discours sur Tite-Live

[Certaines alliances] apportent plutôt l’éclat d’un grand nom qu’un secours véritable.

1513-1519

Source: Discours sur Tite-Live

[Un prince] ne peut vous secourir, ou parce que l’éloignement [...] ne le lui permet pas, ou parce que les désordres de ses États exigent l’emploi de toutes ses forces.

1513-1519

Source: Discours sur Tite-Live

L'imprudence [...] excite à prendre la défense des autres, tandis qu'on ne sait ni ne peut se préserver soi-même du danger.

1513-1519

Source: Discours sur Tite-Live

Le consul ne put s’empêcher de rire à cette proposition ; et [...] il fit donner le signal du combat, montrant [...] par sa conduite, et non par ses paroles, la réponse.

1513-1519

Source: Discours sur Tite-Live

Notre société [...] ressemble à une chose égarée : pauvres oiseaux effarouchés, le même colombier ne nous rassemble plus.

1513-1527

Source: Lettres familières (Machiavel, trad. Périès)

Le délire semble en avoir saisi tous les principaux membres.

1513-1527

Source: Lettres familières (Machiavel, trad. Périès)

[Il] est devenu bizarre, fantasque, ennuyeux, et si avare, qu'[il] vous semblera un autre homme.

1513-1527

Source: Lettres familières (Machiavel, trad. Périès)

[Il] trouva qu’il avait fait une trop grande dépense ; et, voulant la faire partager à quelqu’un, il se mit à mendier un convive.

1513-1527

Source: Lettres familières (Machiavel, trad. Périès)

[Il] est resté [...] étourdi comme un poisson hors de l’eau.

1513-1527

Source: Lettres familières (Machiavel, trad. Périès)

Quant à moi, si quelquefois je ris, si quelquefois je chante, c’est que je n’ai que cette voie pour exhaler mes douleurs et mes larmes.

1513-1527

Source: Lettres familières (Machiavel, trad. Périès)

Il est [...] difficile de penser que je ne puisse réussir, si mon affaire est conduite avec quelque adresse.

1513-1527

Source: Lettres familières (Machiavel, trad. Périès)

Je ne parviens à être employé, [...] auquel cas je devrais être moins suspect.

1513-1527

Source: Lettres familières (Machiavel, trad. Périès)

J’irai vous trouver, si vous ne voyez pour moi aucun danger.

1513-1527

Source: Lettres familières (Machiavel, trad. Périès)

J’ai l’intime conviction que si l'on commence une fois à se servir de moi, [...] je pourrai faire honneur et me rendre utile à tous ceux qui ont de l’amitié pour moi.

1513-1527

Source: Lettres familières (Machiavel, trad. Périès)

Je vous écris ceci, non que cette affaire me tienne fort à cœur, ni que je veuille que vous vous mettiez pour moi dans l’embarras ou la dépense.

1513-1527

Source: Lettres familières (Machiavel, trad. Périès)

S’il est en votre pouvoir de me servir, vous sachiez que mon unique bonheur est de vous devoir tout.

1513-1527

Source: Lettres familières (Machiavel, trad. Périès)

[Je suis] redevable du peu que j’ai pu sauver du naufrage.

1513-1527

Source: Lettres familières (Machiavel, trad. Périès)

Les républiques faibles sont irrésolues et ne savent point prendre un parti ; [...] c’est plutôt à la nécessité qu’à leur choix qu’il faut l’attribuer.

1513-1519

Source: Discours sur Tite-Live

[Le Sénat] ne rougit jamais de prendre une résolution contraire à sa manière ordinaire d’agir [...] lorsque la nécessité le lui commandait.

1513-1519

Source: Discours sur Tite-Live

[Le Sénat] porta toujours un jugement sain des choses ; il regarda toujours comme le meilleur le parti le moins funeste.

1513-1519

Source: Discours sur Tite-Live

Convaincu que la nécessité contraindrait [...] ces peuples à s’armer, [le Sénat] prit le parti le plus honorable, et voulut que ce qu’ils avaient à faire fût autorisé par lui.

1513-1519

Source: Discours sur Tite-Live

...de peur qu’ayant désobéi une fois par nécessité, [les peuples] ne s’habituassent dans la suite à désobéir par caprice.

1513-1519

Source: Discours sur Tite-Live

Les États faibles ou mal conseillés ne savent jamais se résoudre, ni se faire honneur de la nécessité.

1513-1519

Source: Discours sur Tite-Live

Il eût été bien plus honorable [...] de paraître avoir accordé le passage, que de se le voir arracher par force.

1513-1519

Source: Discours sur Tite-Live

Le plus grand vice de toutes les républiques faibles, c’est l’irrésolution ; en sorte que chaque parti qu’elles prennent leur est dicté par la force.

1513-1519

Source: Discours sur Tite-Live

S’il en résulte quelque bien [pour les républiques faibles], c’est à la nécessité et non à leur sagesse qu’elles doivent en rendre grâces.

1513-1519

Source: Discours sur Tite-Live

Les républiques dont les volontés sont incertaines ne savent jamais prendre un bon parti que quand la nécessité les y oblige.

1513-1519

Source: Discours sur Tite-Live

[Leur] faiblesse les empêche de se déterminer dès qu’il y a le moindre doute.

1513-1519

Source: Discours sur Tite-Live

Si ce doute n’était surmonté par une violence qui les précipite, [les républiques faibles] flotteraient dans une éternelle incertitude.

1513-1519

Source: Discours sur Tite-Live

[...] les demi-mesures qui n’ont fait jamais ni acquérir un ami, ni perdre un ennemi, [...] ont toujours été dangereuses dans les affaires d’État.

1513-1519

Source: Discours sur Tite-Live

Partout où il faut délibérer sur un parti d’où dépend uniquement le salut de l’État, il ne faut être arrêté par aucune considération de justice ou d’injustice, d’humanité ou de cruauté, de gloire ou d’ignominie.

1513-1519

Source: Discours sur Tite-Live

La patrie est toujours bien défendue, de quelque manière qu’on la défende, soit par la gloire, soit par la honte.

1513-1519

Source: Discours sur Tite-Live

Il ne peut y avoir d’ignominie à ne point observer les promesses imposées par la force.

1513-1519

Source: Discours sur Tite-Live

Pour connaître ce qui doit arriver il suffit de considérer ce qui a été, parce que tous les événements de ce monde ont dans tous les temps des rapports analogues avec ceux qui sont déjà passés.

1513-1519

Source: Discours sur Tite-Live

Toutes les affaires humaines étant traitées par des hommes qui ont et qui auront toujours les mêmes passions, il faut nécessairement qu’elles offrent les mêmes résultats.

1513-1519

Source: Discours sur Tite-Live

On emporte souvent, par la violence et l’audace, ce qu’on n’obtiendrait jamais par les moyens ordinaires.

1513-1519

Source: Discours sur Tite-Live

Un peuple accoutumé à vivre sous un prince, et qui devient libre par accident, ne maintient qu’avec peine la liberté qu’il a conquise.

1513-1519

Source: Discours sur Tite-Live

Les hommes savent être rarement ou entièrement bons ou entièrement mauvais.

1513-1519

Source: Discours sur Tite-Live

Les républiques faibles sont irrésolues et ne savent point prendre un parti ; ou si elles parviennent à en adopter un, c’est plutôt à la nécessité qu’à leur choix qu’il faut l’attribuer.

1513-1519

Source: Discours sur Tite-Live

Les hommes se jettent d’une ambition dans une autre ; on cherche d’abord à se préserver des offenses, et ensuite à opprimer ses rivaux.

1513-1519

Source: Discours sur Tite-Live

Souvent le peuple désire sa ruine, trompé par la fausse apparence ; et rien n’est plus facile que de l’entraîner par de vastes espérances et des promesses éblouissantes.

1513-1519

Source: Discours sur Tite-Live

La multitude est plus sage et plus constante qu’un prince.

1513-1519

Source: Discours sur Tite-Live

Il doit suffire aux princes et aux gouvernements sages d’obtenir la victoire ; ceux qui veulent aller au delà y trouvent ordinairement leur perte.

1513-1519

Source: Discours sur Tite-Live

Pour qu’une religion et un État obtiennent une longue existence, ils doivent être souvent ramenés à leur principe.

1513-1519

Source: Discours sur Tite-Live

Le peuple, lorsqu’il s’agit de fixer son choix sur un citoyen [...], interroge la voix publique et la renommée.

1513-1519

Source: Discours sur Tite-Live

Le plus sûr indice qu’on puisse avoir du caractère d’un homme est de connaître les personnes qu’il fréquente.

1513-1519

Source: Discours sur Tite-Live

On acquiert la publique estime par quelque action extraordinaire et éclatante [...] dont l’issue vous couvre de gloire et d’honneur.

1513-1519

Source: Discours sur Tite-Live

[La renommée] qui dépend des ancêtres est si trompeuse [...] qu'elle s’évanouit bientôt quand la vertu personnelle ne l’accompagne pas.

1513-1519

Source: Discours sur Tite-Live

[Une] réputation repose simplement sur l’opinion d’autrui, qu’il est extrêmement facile d’effacer.

1513-1519

Source: Discours sur Tite-Live

Une réputation fondée par vos belles actions vous donne dès le principe un tel renom, qu’il faut le démentir par bien des actions contraires avant de parvenir à le détruire.

1513-1519

Source: Discours sur Tite-Live

Ceux qui naissent dans une république doivent [...] chercher à s’illustrer d’abord par quelque action d’éclat.

1513-1519

Source: Discours sur Tite-Live

Non-seulement [une action d'éclat] est nécessaire pour commencer à se mettre en crédit, elle est indispensable pour le conserver et l’accroître.

1513-1519

Source: Discours sur Tite-Live

Pour réussir [...], il faut renouveler les actions d’éclat.

1513-1519

Source: Discours sur Tite-Live

Le grand Scipion acquit moins de gloire par ses triomphes que lorsque, jeune encore, il défendit son père sur les bords du Tésin [...].

1513-1519

Source: Discours sur Tite-Live

Rien n’est plus propre à concilier l’estime que des actions ou des paroles extraordinaires [...] ayant pour objet le bonheur du peuple.

1513-1519

Source: Discours sur Tite-Live

Le peuple, et quant aux fausses opinions et quant à la corruption, est bien moins sujet à l’erreur que les princes.

1513-1519

Source: Discours sur Tite-Live

Il peut arriver que les peuples se laissent tromper, séduits par la renommée [...] ou par des actions qui leur paraissent plus grandes qu’elles ne sont en réalité.

1513-1519

Source: Discours sur Tite-Live

Il serait [...] glorieux à tout citoyen de manifester en public les défauts d'un candidat, afin que le peuple [...] pût asseoir un jugement plus sain.

1513-1519

Source: Discours sur Tite-Live

Tout citoyen qui, dès le principe, voudra obtenir les faveurs du peuple doit [...] les mériter par quelque action éclatante.

1513-1519

Source: Discours sur Tite-Live

Je regarde comme étant capables de se défendre par eux-mêmes les princes qui ont assez d’hommes et assez d’argent [...] pour livrer bataille à quiconque viendrait les attaquer.

1513

Source: Le Prince

Je regarde comme ayant toujours besoin du secours d’autrui ceux qui [...] sont obligés de se réfugier dans l’enceinte de leurs murailles et de s’y défendre.

1513

Source: Le Prince

[Il faut] exhorter [les princes] à bien munir, à bien fortifier la ville où est établi le siége de leur puissance, et à ne faire aucun compte du reste du pays.

1513

Source: Le Prince

On ne l’attaquera qu’avec une grande circonspection ; car les hommes, en général, n’aiment point les entreprises qui présentent de grandes difficultés.

1513

Source: Le Prince

Un prince dont la ville est bien fortifiée, et qui ne se fait point haïr de ses sujets, ne doit pas craindre d’être attaqué.

1513

Source: Le Prince

Si [un prince] était jamais attaqué, l’assaillant s’en retournerait avec honte : car les choses de ce monde sont variables.

1513

Source: Le Prince

Il n’est guère possible qu’un ennemi demeure campé toute une année avec ses troupes autour d’une place.

1513

Source: Le Prince

Un prince puissant et courageux saura toujours surmonter ces difficultés, soit en faisant espérer à ses sujets que le mal ne sera pas de longue durée [...].

1513

Source: Le Prince

[Un prince saura surmonter les difficultés] en leur faisant craindre la cruauté de l’ennemi, soit en s’assurant avec prudence de ceux qu’il jugerait trop hardis.

1513

Source: Le Prince

Lorsque les esprits auront commencé à se refroidir, il se trouvera que le dommage a déjà été fait et souffert, qu’il n’y a plus de remède.

1513

Source: Le Prince

Les habitants n’en deviendront que plus attachés à leur prince, par la pensée qu’il leur est redevable de ce que leurs maisons ont été incendiées [...] pour sa défense.

1513

Source: Le Prince

Telle est, en effet, la nature des hommes, qu’ils s’attachent autant par les services qu’ils rendent, que par ceux qu’ils reçoivent.

1513

Source: Le Prince

Il ne doit pas être difficile à un prince prudent [...] d’inspirer de la fermeté aux habitants, et de les maintenir dans cette disposition tant que les moyens de se nourrir et de se défendre ne leur manqueront pas.

1513

Source: Le Prince

Les causes de la guerre entre États égaux en puissance sont le produit du hasard, ou naissent du désir que l’un d’entre eux a de voir la guerre s’allumer.

1513-1519

Source: Discours sur Tite-Live

Une puissance peut se croire forcée d’entreprendre une guerre qu’elle ne pourrait plus éviter sans déshonneur.

1513-1519

Source: Discours sur Tite-Live

Si l'on abandonne ses protégés en une circonstance, on décourage tous ceux qui par la suite auraient envie de se placer sous son égide.

1513-1519

Source: Discours sur Tite-Live

Une puissance n’aspirant qu’à l’empire et à la gloire, et non au repos, ne peut refuser une telle entreprise.

1513-1519

Source: Discours sur Tite-Live

C’est ainsi qu’agissent les princes qui désirent susciter de nouvelles guerres, tout en voulant paraître respecter leurs engagements.

1513-1519

Source: Discours sur Tite-Live

Si l'on veut faire la guerre à un prince avec lequel on est lié par des traités, on colorera de quelque prétexte l’attaque dirigée contre un de ses amis.

1513-1519

Source: Discours sur Tite-Live

Si un prince demeure indifférent [à l'attaque d'un allié], il découvrira sa faiblesse ou sa mauvaise foi, en ne défendant pas celui qui s’est mis sous sa protection.

1513-1519

Source: Discours sur Tite-Live

Ne pas défendre un protégé, en affaiblissant la réputation d'un prince, facilite les desseins de ses rivaux.

1513-1519

Source: Discours sur Tite-Live

Le seul remède qui reste à une cité que ses propres forces ne peuvent défendre [...] c’est de se donner librement à celui qu’elle a choisi pour défenseur.

1513-1519

Source: Discours sur Tite-Live

[Une puissance] ne voit rien d’injuste à défendre [un peuple] comme sujet, là où elle ne le défendrait pas comme allié.

1513-1519

Source: Discours sur Tite-Live

Un agresseur peut attaquer l'allié d'un rival en espérant seulement irriter sa patience, afin d’avoir l’occasion de le combattre.

1513-1519

Source: Discours sur Tite-Live

Un protecteur peut refuser de secourir [un peuple] comme allié, mais le défendra bientôt comme sujet.

1513-1519

Source: Discours sur Tite-Live

Il faudrait plusieurs volumes pour reproduire les points principaux de la polémique soulevée par un livre célèbre.

1855

Source: Œuvres politiques de Machiavel (Louandre)

Le public cherchera dans une édition [l'auteur], et non ses commentateurs.

1855

Source: Œuvres politiques de Machiavel (Louandre)

[Il est] utile d’offrir quelques indications [...] aux personnes qui voudraient suivre en détail la longue et vive controverse à laquelle a donné lieu un livre célèbre.

1855

Source: Œuvres politiques de Machiavel (Louandre)

Discours sur les moyens de bien gouverner et maintenir en bonne paix un royaume ou autre principauté [...].

1855

Source: Œuvres politiques de Machiavel (Louandre)

L'influence d'une doctrine sur les opinions, les mœurs et la politique [...] pendant la révolution.

1855

Source: Œuvres politiques de Machiavel (Louandre)

Machiavel commenté par Napoléon Bonaparte, manuscrit trouvé dans le carrosse de Bonaparte après la bataille de Mont-Saint-Jean.

1855

Source: Œuvres politiques de Machiavel (Louandre)

[Un auteur], son génie et ses erreurs.

1855

Source: Œuvres politiques de Machiavel (Louandre)

[Un penseur du passé comme] juge des révolutions de notre temps.

1855

Source: Œuvres politiques de Machiavel (Louandre)

Le Prince, traduit dans toutes les langues, l’a été même en langue turque par ordre d'un sultan, pour servir à son instruction et à celle de son fils.

1855

Source: Œuvres politiques de Machiavel (Louandre)

Cette traduction se conserve encore aujourd’hui dans la bibliothèque du sérail.

1855

Source: Œuvres politiques de Machiavel (Louandre)

La plupart des âmes des malheureux mortels [...] se plaignaient [...] de n’être condamnées à cette éternelle infortune que pour avoir pris femme.

1518-1527

Source: Bélphégor (Machiavel, trad. Périès)

La plus grande preuve de sagesse que sauraient donner ceux qui peuvent tout est de se soumettre aux lois, et de s’appuyer sur le conseil d’autrui.

1518-1527

Source: Bélphégor (Machiavel, trad. Périès)

[Il fut convenu...] qu'il serait exposé à toutes les incommodités, et à tous les maux auxquels les hommes sont sujets.

1518-1527

Source: Bélphégor (Machiavel, trad. Périès)

Il se plut aux honneurs et aux pompes du monde, et attacha du prix aux louanges des hommes, ce qui le jeta dans de grandes prodigalités.

1518-1527

Source: Bélphégor (Machiavel, trad. Périès)

Avec sa noblesse et sa beauté, [elle] avait apporté [...] un orgueil si démesuré, que Lucifer n’en eut jamais un pareil.

1518-1527

Source: Bélphégor (Machiavel, trad. Périès)

Croyant en être l’absolue maîtresse, elle lui donnait ses ordres sans égard et sans pitié ; et s’il lui refusait quelque chose, elle ne balançait pas à l’accabler de reproches.

1518-1527

Source: Bélphégor (Machiavel, trad. Périès)

Il n’en aurait ressenti aucune peine, [...] s’il en avait vu naître la paix de sa maison, et s’il avait pu attendre tranquillement le moment de sa ruine.

1518-1527

Source: Bélphégor (Machiavel, trad. Périès)

Les diables mêmes [...] aimèrent mieux revenir brûler en enfer que de vivre dans ce monde sous les ordres d’une pareille femme.

1518-1527

Source: Bélphégor (Machiavel, trad. Périès)

Il parlait latin, soutenait des thèses de philosophie, et révélait les péchés cachés des autres.

1518-1527

Source: Bélphégor (Machiavel, trad. Périès)

Je veux te faire voir, ainsi qu’à tout le monde, que je sais donner et ôter à mon gré.

1518-1527

Source: Bélphégor (Machiavel, trad. Périès)

Ne sait-il pas que je suis accoutumé à voir les magnificences du ciel et les supplices de l’enfer ?

1518-1527

Source: Bélphégor (Machiavel, trad. Périès)

Hélas ! mon cher Roderigo, [...] c’est ta femme qui vient te trouver.

1518-1527

Source: Bélphégor (Machiavel, trad. Périès)

Sa frayeur fut si grande, que, sans réfléchir s’il était possible ou raisonnable que ce fût elle, [...] il s’enfuit tout tremblant.

1518-1527

Source: Bélphégor (Machiavel, trad. Périès)

Aimant mieux retourner en enfer [...], que de se soumettre de nouveau aux ennuis, aux désagréments et aux dangers qui accompagnent le joug matrimonial.

1518-1527

Source: Bélphégor (Machiavel, trad. Périès)

C’est ainsi que [...] Giov. Matteo, qui en sut plus que le diable, s’en revint bientôt tout joyeux chez lui.

1518-1527

Source: Bélphégor (Machiavel, trad. Périès)

S'il vaut mieux être aimé que craint.

1855

Source: Œuvres politiques de Machiavel (Louandre)

Il faut éviter d’être méprisé et haï.

1855

Source: Œuvres politiques de Machiavel (Louandre)

Autant les accusations sont utiles dans une république, autant les calomnies sont dangereuses.

1855

Source: Œuvres politiques de Machiavel (Louandre)

Un peuple corrompu qui recouvre sa liberté ne peut que très-difficilement se maintenir libre.

1855

Source: Œuvres politiques de Machiavel (Louandre)

Quiconque veut réformer l'ancienne constitution dans un pays libre doit y conserver au moins l'ombre des antiques usages.

1855

Source: Œuvres politiques de Machiavel (Louandre)

Les hommes savent être rarement ou entièrement bons ou entièrement mauvais.

1855

Source: Œuvres politiques de Machiavel (Louandre)

Lorsque quelque grand danger s’est élevé [...], il vaut mieux temporiser avec le mal que de le heurter de front.

1855

Source: Œuvres politiques de Machiavel (Louandre)

Les hommes se jettent d’une ambition dans une autre ; on cherche d’abord à se préserver des offenses, et ensuite à opprimer ses rivaux.

1855

Source: Œuvres politiques de Machiavel (Louandre)

Souvent le peuple désire sa ruine, trompé par la fausse apparence [...].

1855

Source: Œuvres politiques de Machiavel (Louandre)

La multitude est plus sage et plus constante qu’un prince.

1855

Source: Œuvres politiques de Machiavel (Louandre)

Malgré l’opinion générale, l’argent n’est pas le nerf de la guerre.

1855

Source: Œuvres politiques de Machiavel (Louandre)

La fortune aveugle les hommes lorsqu’elle ne veut pas qu’ils s’opposent à ses desseins.

1855

Source: Œuvres politiques de Machiavel (Louandre)

Pour qu'un [...] État obtienne une longue existence, il doit être souvent ramené à son principe.

1855

Source: Œuvres politiques de Machiavel (Louandre)

Il est nécessaire de changer avec les temps, si l’on veut toujours avoir la fortune propice.

1855

Source: Œuvres politiques de Machiavel (Louandre)

On emporte souvent, par la violence et l’audace, ce qu’on n’obtiendrait jamais par les moyens ordinaires.

1855

Source: Œuvres politiques de Machiavel (Louandre)

Les discours d’un homme sage peuvent ramener facilement dans la bonne voie un peuple égaré [...], tandis qu’aucune voix n’ose s’élever pour éclairer un méchant prince ; il n’existe qu’un seul remède, le fer.

1855

Source: Œuvres politiques de Machiavel (Louandre)

Pour guérir le mal du peuple, il suffit de quelques paroles ; il faut employer le fer pour extirper celui des princes.

1855

Source: Œuvres politiques de Machiavel (Louandre)

Là sont les plus grands maux où les plus grands remèdes sont nécessaires.

1855

Source: Œuvres politiques de Machiavel (Louandre)

Quand un peuple est livré à toutes les fureurs [...], on n’a pas peur du mal présent, mais on craint ses résultats pour l’avenir ; on tremble de voir un tyran s’élever du sein des désordres.

1855

Source: Œuvres politiques de Machiavel (Louandre)

Sous les mauvais princes, [...] c’est le mal présent qui fait trembler ; l’espoir est tout dans l’avenir ; les hommes espèrent que de ses excès pourra naître la liberté.

1855

Source: Œuvres politiques de Machiavel (Louandre)

La cruauté de la multitude s’exerce sur ceux qu’elle soupçonne de vouloir usurper le bien de tous ; celle du prince poursuit tous ceux qu’il regarde comme ennemis de son bien particulier.

1855

Source: Œuvres politiques de Machiavel (Louandre)

L’opinion défavorable que l’on a du peuple ne prend sa source que dans la liberté avec laquelle on en dit du mal sans crainte, [...] au lieu qu’on ne peut parler des princes sans mille dangers.

1855

Source: Œuvres politiques de Machiavel (Louandre)

Les traités imposés par la force ne seront observés ni par un prince ni par une république.

1855

Source: Œuvres politiques de Machiavel (Louandre)

Si l’on tremble pour le salut de l’État, [un prince comme une république], pour écarter le danger, rompra ses engagements et ne craindra pas de se montrer ingrat.

1855

Source: Œuvres politiques de Machiavel (Louandre)

Partout où règne la peur, on retrouve en effet la même bonne foi.

1855

Source: Œuvres politiques de Machiavel (Louandre)

Partout où se montre un danger imminent, on trouvera plus de solidité dans une république que dans un prince.

1855

Source: Œuvres politiques de Machiavel (Louandre)

C’est l’intérêt qui brise les nœuds de toutes les alliances.

1855

Source: Œuvres politiques de Machiavel (Louandre)

Les peuples sont sujets à moins d’erreurs que les princes, et qu’on doit se fier à eux bien plus sûrement qu’à ces derniers.

1855

Source: Œuvres politiques de Machiavel (Louandre)

Jamais dans Rome on n’eut égard à l’âge, et l’on y chercha toujours la vertu, qu’elle fût le partage des jeunes gens ou des vieillards.

1855

Source: Œuvres politiques de Machiavel (Louandre)

On ne peut exiger des hommes qu’ils se livrent à des travaux qui n’ont point pour but une récompense, [...] sans exposer l’État aux plus grands dangers.

1855

Source: Œuvres politiques de Machiavel (Louandre)

Pour bien connaître le naturel des peuples, il est nécessaire d’être prince ; et pour connaître également les princes, il faut être peuple.

1855

Source: Œuvres politiques de Machiavel (Louandre)

Les hommes aiment à changer de maître dans l’espoir d’améliorer leur sort ; [...] mais [...] l’expérience leur fait voir qu’ils se sont trompés et qu’ils n’ont fait qu’empirer leur situation.

1855

Source: Œuvres politiques de Machiavel (Louandre)

Les hommes doivent être ou caressés ou écrasés : ils se vengent des injures légères ; ils ne le peuvent quand elles sont très-grandes.

1855

Source: Œuvres politiques de Machiavel (Louandre)

Le prince qui en rend un autre puissant travaille à sa propre ruine.

1855

Source: Œuvres politiques de Machiavel (Louandre)

On n’évite point la guerre, on ne fait que la retarder à son propre désavantage.

1855

Source: Œuvres politiques de Machiavel (Louandre)

Le désir d’acquérir est sans doute une chose ordinaire et naturelle ; [...] mais en former le dessein sans pouvoir l’exécuter, c’est encourir le blâme et commettre une erreur.

1855

Source: Œuvres politiques de Machiavel (Louandre)

Quiconque, ayant conquis un État accoutumé à vivre libre, ne le détruit point, doit s’attendre à en être détruit.

1855

Source: Œuvres politiques de Machiavel (Louandre)

La rébellion est sans cesse excitée par le nom de la liberté et par le souvenir des anciennes institutions, que ne peuvent jamais effacer [...] ni la longueur du temps ni les bienfaits d’un nouveau maître.

1855

Source: Œuvres politiques de Machiavel (Louandre)

Il n’y a point d’entreprise plus difficile à conduire, plus incertaine quant au succès, et plus dangereuse que celle d’introduire de nouvelles institutions.

1855

Source: Œuvres politiques de Machiavel (Louandre)

[L'innovateur] a pour ennemis tous ceux qui profitaient des institutions anciennes, et il ne trouve que de tièdes défenseurs dans ceux pour qui les nouvelles seraient utiles.

1855

Source: Œuvres politiques de Machiavel (Louandre)

On a vu réussir tous les prophètes armés, et finir malheureusement ceux qui étaient désarmés.

1855

Source: Œuvres politiques de Machiavel (Louandre)

C’est une erreur d’imaginer que, chez les grands personnages, les services récents fassent oublier les anciennes injures.

1855

Source: Œuvres politiques de Machiavel (Louandre)

Les cruautés doivent être commises toutes à la fois, pour que leur amertume se faisant moins sentir, elles irritent moins ; les bienfaits, au contraire, doivent se succéder lentement, pour qu’ils soient savourés davantage.

1855

Source: Œuvres politiques de Machiavel (Louandre)

Lorsque les hommes reçoivent quelque bien de la part de celui dont ils n’attendaient que du mal, ils en sont beaucoup plus reconnaissants.

1855

Source: Œuvres politiques de Machiavel (Louandre)

[Les armes] auxiliaires [...] sont toujours dommageables à celui qui les appelle ; car si elles sont vaincues, il se trouve lui-même défait, et si elles sont victorieuses, il demeure dans leur dépendance.

1855

Source: Œuvres politiques de Machiavel (Louandre)

Il me semble qu’il ne faut révéler les choses qu’on veut tenir secrètes que lorsqu’on y est contraint par la nécessité.

1518

Source: La Mandragore (Machiavel, trad. Périès)

Je partageais mon temps entre l’étude, le plaisir et les affaires, de façon qu’aucune de ces choses ne pût nuire à l’autre.

1518

Source: La Mandragore (Machiavel, trad. Périès)

Je vivais [...] rendant service à tout le monde, et tâchant de ne blesser personne : aussi j’étais partout le bienvenu.

1518

Source: La Mandragore (Machiavel, trad. Périès)

La renommée [...] était bien au-dessous de la réalité ; ce qui est ordinairement bien rare.

1518

Source: La Mandragore (Machiavel, trad. Périès)

Rien n’est jamais si désespéré que quelque porte ne reste ouverte à l’espérance, toute faible ou tout illusoire qu’elle soit.

1518

Source: La Mandragore (Machiavel, trad. Périès)

Le désir et la ferme résolution que l’on a de réussir dans une entreprise ne permettent pas de croire qu’elle puisse échouer.

1518

Source: La Mandragore (Machiavel, trad. Périès)

Quand un homme trouve son intérêt à faire une chose, il y a lieu de croire, lorsqu’on le lui fait apercevoir, qu’il agira de bonne foi.

1518

Source: La Mandragore (Machiavel, trad. Périès)

Prenez garde qu’il ne vous trompe ; ces parasites ne sont point habitués à agir de bonne foi.

1518

Source: La Mandragore (Machiavel, trad. Périès)

Ces docteurs en médecine ne savent pas seulement ce qu’ils prêchent.

1518

Source: La Mandragore (Machiavel, trad. Périès)

Il me semble qu’il est bien rare de voir se vérifier dans les mariages le proverbe qui dit : Dieu fait les hommes et ils s’apparient.

1518

Source: La Mandragore (Machiavel, trad. Périès)

Souvent un homme de mérite devient le partage d’une bête, ou bien une femme sage tombe entre les mains d’un sot.

1518

Source: La Mandragore (Machiavel, trad. Périès)

On peut tirer [...] de la stupidité de notre homme un avantage : c’est que [l'on] ne doit pas perdre tout espoir.

1518

Source: La Mandragore (Machiavel, trad. Périès)

C’est un homme [...] dépourvu de bon sens, il a moins de courage encore.

1518

Source: La Mandragore (Machiavel, trad. Périès)

Le temps d’agir peut nous manquer ; nous en aurons toujours assez pour parler.

1518

Source: La Mandragore (Machiavel, trad. Périès)

Je tremble que l’espoir dont tu me repais ne se dissipe en fumée.

1518

Source: La Mandragore (Machiavel, trad. Périès)

Et ce n’est pas sans raison que l’on dit que la voix du peuple est la voix de Dieu.

1513-1519

Source: Discours sur Tite-Live

Dans l’élection de ses magistrats, on voit [...] le peuple faire de bien meilleurs choix qu’un prince ; et jamais on ne persuadera au peuple d’élever à une dignité un homme corrompu [...].

1513-1519

Source: Discours sur Tite-Live

Un prince qui peut se livrer à tous ses caprices est ordinairement un insensé ; et un peuple qui peut tout ce qu’il veut se livre trop souvent à d’imprudentes erreurs.

1513-1519

Source: Discours sur Tite-Live

Quand un peuple est livré à toutes les fureurs des commotions populaires, ce ne sont pas ses emportements qu’on redoute [...] on tremble de voir un tyran s’élever du sein des désordres.

1513-1519

Source: Discours sur Tite-Live

La cruauté de la multitude s’exerce sur ceux qu’elle soupçonne de vouloir usurper le bien de tous ; celle du prince poursuit tous ceux qu’il regarde comme ennemis de son bien particulier.

1513-1519

Source: Discours sur Tite-Live

C’est l’intérêt qui brise les nœuds de toutes les alliances ; et, sous ce point de vue, les républiques sont bien plus religieuses observatrices des lois que les princes.

1513-1519

Source: Discours sur Tite-Live

Les hommes, la plupart du temps sans raison, font l’éloge du temps passé et blâment le temps présent.

1513-1519

Source: Discours sur Tite-Live

C’est par crainte ou par envie que les hommes se livrent à la haine : or ces deux sources si fécondes de haine sont taries à l’égard du passé.

1513-1519

Source: Discours sur Tite-Live

Je crois que le monde a toujours été semblable à lui-même, et qu’il n’a jamais cessé de renfermer dans son sein une égale masse de bien et de mal.

1513-1519

Source: Discours sur Tite-Live

Ce n’est pas l’intérêt particulier, mais celui de tous qui fait la grandeur des États. Il est évident que l’intérêt commun n’est respecté que dans les républiques.

1513-1519

Source: Discours sur Tite-Live

Il semble que cette morale nouvelle a rendu les hommes plus faibles, et a livré le monde aux scélérats audacieux.

1513-1519

Source: Discours sur Tite-Live

Toutes les cités, tous les États qui vivent sous l’égide de la liberté, en quelque lieu qu’ils existent, obtiennent toujours les plus grands succès.

1513-1519

Source: Discours sur Tite-Live

Celui qui veut qu’une cité acquière un vaste empire doit employer toute son industrie pour la remplir d’habitants : sans une population nombreuse, une cité ne parviendra jamais à s’agrandir.

1513-1519

Source: Discours sur Tite-Live

Rien n’est plus faux que la commune opinion que l’argent est le nerf de la guerre.

1513-1519

Source: Discours sur Tite-Live

Si l’on commence la guerre quand on veut, on ne la termine pas de même : en conséquence, un prince, avant de se jeter dans les hasards d’une entreprise, doit longtemps mesurer ses forces.

1513-1519

Source: Discours sur Tite-Live

le présent nous accable, l’avenir nous menace, et l’on souffre autant de la crainte de vivre que de celle de mourir.

1527

Source: Description de la Peste de Florence (Machiavel, trad. Périès)

les boutiques sont fermées, les exercices suspendus, les tribunaux [...] absents, et les lois mises en oubli : aujourd’hui on apprend un vol, demain un meurtre.

1527

Source: Description de la Peste de Florence (Machiavel, trad. Périès)

les places, les marchés, où les citoyens s’assemblaient fréquemment, sont devenus des tombeaux ou le réceptacle de la plus vile populace.

1527

Source: Description de la Peste de Florence (Machiavel, trad. Périès)

Un parent trouve-t-il un parent, un frère, un frère, une femme, son mari ; chacun s’éloigne au plus vite.

1527

Source: Description de la Peste de Florence (Machiavel, trad. Périès)

les pères et les mères repoussent leurs propres enfants et les délaissent.

1527

Source: Description de la Peste de Florence (Machiavel, trad. Périès)

On n’entend que ces mots : Un tel est mort, un tel est malade ; celui-ci a fui, celui-là est renfermé chez lui ; [...] il en est dont on n’a aucune nouvelle.

1527

Source: Description de la Peste de Florence (Machiavel, trad. Périès)

La plupart s’occupent à rechercher l’origine du mal ; les uns disent : « Les astrologues nous menacent », les autres : « Les prophètes l’ont prédit. »

1527

Source: Description de la Peste de Florence (Machiavel, trad. Périès)

quelle que soit la force de l’imagination, il lui est impossible d’atteindre sur tous les points à la réalité.

1527

Source: Description de la Peste de Florence (Machiavel, trad. Périès)

Qui aurait jamais pu s’imaginer qu’il viendrait un temps où ces gens [les fossoyeurs] désireraient la santé des malades [...] ?

1527

Source: Description de la Peste de Florence (Machiavel, trad. Périès)

Ceux qui, pour se conserver à la patrie, s’en éloignaient momentanément [...] se trompaient moins que ceux qui, ne pouvant lui rendre service, s’exposaient au danger de la quitter pour toujours.

1527

Source: Description de la Peste de Florence (Machiavel, trad. Périès)

regardant l’amour comme une peste d’autant plus dangereuse qu’elle dure plus longtemps, je m’éloignai sans lui répondre.

1527

Source: Description de la Peste de Florence (Machiavel, trad. Périès)

L'erreur est attachée à la nature humaine ; il suffit seulement de se raviser.

1527

Source: Description de la Peste de Florence (Machiavel, trad. Périès)

On dit de vous autres hommes [...] que vos promesses sont longues, et que votre fidélité est courte.

1527

Source: Description de la Peste de Florence (Machiavel, trad. Périès)

Si le meilleur moyen d’éviter la peste est d’avoir de la joie, la présence seule de mon amante suffit pour la faire naître dans mon cœur.

1527

Source: Description de la Peste de Florence (Machiavel, trad. Périès)

La fortune a voulu sans doute nous prouver par là que c’est elle seule, et non la prévoyance, qui fait les grands hommes.

1512-1527

Source: Œuvres littéraires de Machiavel

C’est une chose bien importante ici-bas, que de se connaître soi-même, et de savoir mesurer ses forces à la grandeur de ses États.

1512-1527

Source: Œuvres littéraires de Machiavel

[...] c’était la victoire, et non la manière de vaincre, qui produisait la gloire.

1512-1527

Source: Œuvres littéraires de Machiavel

Jamais homme ne se précipita avec plus d’audace dans les dangers, personne n’en sortit jamais avec plus de prudence.

1512-1527

Source: Œuvres littéraires de Machiavel

Les hommes doivent tout tenter et ne s’effrayer de rien, parce que Dieu protège ceux qui ont du courage [...].

1512-1527

Source: Œuvres littéraires de Machiavel

Celui qui passe pour sage pendant le jour ne saurait être regardé comme fou pendant la nuit.

1512-1527

Source: Œuvres littéraires de Machiavel

[...] rien n'est plus aisé que d'aller en enfer, parce que le chemin descend toujours et qu'on y va les yeux fermés.

1512-1527

Source: Œuvres littéraires de Machiavel

Lorsqu’on ne se sent pas de dispositions pour la guerre, on doit s'efforcer de régner par les arts de la paix.

1512-1527

Source: Œuvres littéraires de Machiavel

Ris-tu parce qu'il t'est arrivé quelque chose d'heureux, ou parce qu'un autre est malheureux ?

1512-1527

Source: Œuvres littéraires de Machiavel

Vous vous trompez, [...] c'est un ennemi nouveau que j'ai fait mourir.

1512-1527

Source: Œuvres littéraires de Machiavel

Ce n'est pas d'en sortir que tu dois avoir honte, mais d'y être entré.

1512-1527

Source: Œuvres littéraires de Machiavel

Je ne m'étonne pas, [...] chacun estime sa vie ce qu'elle vaut.

1512-1527

Source: Œuvres littéraires de Machiavel

On lui demandait quand il fallait manger pour se bien porter ; il répondit : « Est-on riche : quand on a faim. Est-on pauvre : quand on le peut. »

1512-1527

Source: Œuvres littéraires de Machiavel

Un autre se vantait de boire beaucoup sans s'enivrer : « Un bœuf en fait autant », lui dit-il.

1512-1527

Source: Œuvres littéraires de Machiavel

[...] je sais que lorsque je serai mort ce pays ira sens dessus dessous.

1512-1527

Source: Œuvres littéraires de Machiavel

La confiance illimitée [...] et l’excellente opinion que nous avons [de quelqu'un] nous engagent à le prier.

1498

Source: Première mission auprès du seigneur Piombino

Ne connaissant personne qui soit plus capable de nous rassurer, nous avons résolu de remettre ce soin à [la personne choisie].

1498

Source: Première mission auprès du seigneur Piombino

[Nous agissons] dans la conviction que l’affection qu’[une personne] nous porte l’engagera à s’en charger volontiers.

1498

Source: Première mission auprès du seigneur Piombino

Si en effet [vous] consentez [...], nous croirons n’avoir plus rien à craindre de ce côté pour nos intérêts.

1498

Source: Première mission auprès du seigneur Piombino

Afin de [...] donner un guide pour [...] diriger vers sa destination, nous [...] envoyons [un expert].

1498

Source: Première mission auprès du seigneur Piombino

[Nous chargeons notre expert] de l’accompagner et de le conduire par le chemin le plus commode.

1498

Source: Première mission auprès du seigneur Piombino

Nous [...] prions, de la manière la plus instante, de répondre à notre attente.

1498

Source: Première mission auprès du seigneur Piombino

[Il faut agir] avec cet empressement et cette prudence qui [...] sont ordinaires.

1498

Source: Première mission auprès du seigneur Piombino

[Nous nous flattons qu'ils le feront] d’autant plus volontiers, que le service que nous réclamons est honorable.

1498

Source: Première mission auprès du seigneur Piombino

Pour suppléer à l’éloignement des troupes [...] il faut un chef capable de commander l’armée.

1498

Source: Première mission auprès du seigneur Piombino

On ne peut regarder [celui qui est inspiré de Dieu] que comme l’organe aveugle de la toute-puissance divine.

1855

Source: Œuvres politiques de Machiavel (Louandre)

Le conducteur [inspiré par Dieu] était en ce sens bien inférieur, comme homme, au fondateur d'empire [...] et aux héros.

1855

Source: Œuvres politiques de Machiavel (Louandre)

[Les héros] faisaient, par leur propre valeur et par leurs propres forces, de plus grandes actions que [d'autres] n’en faisaient avec l’assistance immédiate de Dieu.

1855

Source: Œuvres politiques de Machiavel (Louandre)

[Une conquête facile signifie que le roi] n’avait eu rien de plus à faire qu’un maréchal des logis qui marquerait les logements sur les portes avec de la craie.

1855

Source: Œuvres politiques de Machiavel (Louandre)

L’idée de substituer des troupes nationales aux troupes mercenaires.

1855

Source: Œuvres politiques de Machiavel (Louandre)

[Machiavel est un] écrivain militaire et observateur de l’état de l’Europe, sous le rapport de la guerre, au sortir du moyen âge.

1855

Source: Œuvres politiques de Machiavel (Louandre)

Les hommes sont à un tel point avides de nouveautés, que ceux qui sont heureux ne les désirent pas avec moins d’empressement que ceux dont le sort est à plaindre.

1513-1519

Source: Discours sur Tite-Live

Les hommes sont excités par deux puissants mobiles : l’affection ou la crainte ; et il est aussi facile à celui qui se fait craindre de commander, qu’à celui qui se fait aimer.

1513-1519

Source: Discours sur Tite-Live

Celui qui désire trop se faire aimer [...] n’obtient que le mépris : celui, au contraire, qui ne cherche qu’à se faire craindre, et qui dépasse le but, devient l’objet de la haine.

1513-1519

Source: Discours sur Tite-Live

Marcher entre ces deux excès [se faire aimer ou craindre] est une chose absolument impossible, à laquelle la nature même de l’homme se refuse.

1513-1519

Source: Discours sur Tite-Live

Une règle sans exception, c’est que si l’on donne des ordres pleins de sévérité, il faut les faire exécuter impitoyablement, lorsqu’on ne veut pas en être soi-même la victime.

1513-1519

Source: Discours sur Tite-Live

L’homme que l’on prive d’un avantage quelconque n’en perd jamais le souvenir : le moindre besoin suffit pour en ranimer la mémoire.

1513-1519

Source: Discours sur Tite-Live

Se rendre l’objet de la haine universelle sans y trouver son profit, c’est une conduite tout à fait imprudente et téméraire.

1513-1519

Source: Discours sur Tite-Live

Il est impossible, lorsque le sang a coulé [...] qu’une paix imposée par la force puisse durer longtemps.

1513-1519

Source: Discours sur Tite-Live

Il n’est pas de meilleur moyen de corrompre ses propres citoyens [...] que d’avoir à gouverner une cité partagée entre les factions.

1513-1519

Source: Discours sur Tite-Live

Les fautes des peuples naissent des princes ; car elles ne proviennent jamais que de leur négligence ou de ce qu’eux-mêmes sont entachés des mêmes erreurs.

1513-1519

Source: Discours sur Tite-Live

L’envie est surmontée de deux manières : [...] par un danger imminent [...] où chacun fait abnégation de toute ambition personnelle, ou [...] par la mort de ceux qu’elle possède.

1513-1519

Source: Discours sur Tite-Live

Les grands hommes sont toujours les mêmes, quelle que soit leur fortune : si elle varie, soit en les exaltant, soit en les opprimant, eux seuls ne changent point.

1513-1519

Source: Discours sur Tite-Live

Le fondement de tous les États était une bonne milice, et [...] là où elle n’existe pas il ne saurait y avoir ni bonnes lois ni aucune autre bonne chose.

1513-1519

Source: Discours sur Tite-Live

Les hommes, habitués à juger des événements par les résultats, rejettent sur l’auteur du conseil tout le mal qui en est la suite.

1513-1519

Source: Discours sur Tite-Live

Quoique ce soit une action détestable d’employer la fraude dans la conduite de la vie, néanmoins, dans la conduite de la guerre, elle devient une chose louable et glorieuse.

1513-1519

Source: Discours sur Tite-Live

Trouver le moyen de rendre les choses amusantes plus amusantes et les choses désagréables moins désagréables.

XVIe siècle

Source: Règlement pour une Société de plaisir (Machiavel, trad. Périès)

On devra sans cesse médire les uns des autres [...] sans être retenu par aucune considération.

XVIe siècle

Source: Règlement pour une Société de plaisir (Machiavel, trad. Périès)

Il est expressément défendu de dire du bien les uns des autres.

XVIe siècle

Source: Règlement pour une Société de plaisir (Machiavel, trad. Périès)

Toutes les délibérations [...] seront prises à la minorité des membres présents ; [...] ceux qui obtiendront le moins de suffrages seront toujours ceux qui l'emporteront.

XVIe siècle

Source: Règlement pour une Société de plaisir (Machiavel, trad. Périès)

Si un secret [...] n'était pas divulgué au bout de deux jours, celui qui se sera rendu coupable de cette discrétion sera condamné.

XVIe siècle

Source: Règlement pour une Société de plaisir (Machiavel, trad. Périès)

Plus on babillera, plus on parlera tous à la fois, plus on méritera de louanges.

XVIe siècle

Source: Règlement pour une Société de plaisir (Machiavel, trad. Périès)

Nul sociétaire ne devra ni ne pourra rendre un service quelconque à un autre membre : [...] il doit la faire toujours en sens contraire.

XVIe siècle

Source: Règlement pour une Société de plaisir (Machiavel, trad. Périès)

Chacun sera tenu d'envier le bonheur d'autrui, et de lui donner par conséquent tous les désagréments qui dépendront de lui.

XVIe siècle

Source: Règlement pour une Société de plaisir (Machiavel, trad. Périès)

Celui ou celle qui débitera le plus de paroles pour ne rien dire sera le plus honoré.

XVIe siècle

Source: Règlement pour une Société de plaisir (Machiavel, trad. Périès)

Chacun [...] devra se vanter de ce qu'il n'a pas et de ce qu'il ne fait pas : s'il vient à dire la vérité [...] il sera puni.

XVIe siècle

Source: Règlement pour une Société de plaisir (Machiavel, trad. Périès)

On ne manifestera jamais par aucun signe extérieur ce que l'on éprouve dans l'âme : on s'efforcera de faire tout le contraire.

XVIe siècle

Source: Règlement pour une Société de plaisir (Machiavel, trad. Périès)

Celui qui saura le mieux dissimuler ou débiter des mensonges méritera le plus d'éloges.

XVIe siècle

Source: Règlement pour une Société de plaisir (Machiavel, trad. Périès)

On passera la majeure partie de son temps à se parer et à faire sa toilette, sous peine [...] de n'être regardé par aucun des membres de la société.

XVIe siècle

Source: Règlement pour une Société de plaisir (Machiavel, trad. Périès)

L’indiscrétion, la médisance, la fatuité, l’égoïsme : tous les vices de ce qu’on appelle bien souvent à tort la bonne compagnie.

XVIe siècle

Source: Règlement pour une Société de plaisir (Machiavel, trad. Périès)

[La satire...] trouve bien des traits qui peuvent s’appliquer aux sociétés de tous les âges.

XVIe siècle

Source: Règlement pour une Société de plaisir (Machiavel, trad. Périès)

Les temps difficiles n’étonnèrent point les Romains et ne purent les abaisser. D’un autre côté, la prospérité ne les rendit jamais insolents.

1855

Source: Œuvres politiques de Machiavel (Louandre)

Cette insolence dans la bonne fortune et cette bassesse dans l’adversité naissent de la manière de vivre et de l’éducation que l’on a reçue.

1855

Source: Œuvres politiques de Machiavel (Louandre)

Le fondement de tous les États était une bonne milice, et que là où elle n’existe pas il ne saurait y avoir ni bonnes lois ni aucune autre bonne chose.

1855

Source: Œuvres politiques de Machiavel (Louandre)

Un général ne peut se confier à des soldats ignorants [...], et, dût un nouvel Annibal les conduire, il succomberait lui-même sous un pareil fardeau.

1855

Source: Œuvres politiques de Machiavel (Louandre)

Quand on veut ou qu’un peuple ou qu’un prince rejette tout accommodement, il n’est pas de moyen plus sûr [...] que de l’exciter à quelque grave perfidie.

1855

Source: Œuvres politiques de Machiavel (Louandre)

Pour remporter une victoire, il faut que l’armée ait confiance en elle-même et dans son général.

1855

Source: Œuvres politiques de Machiavel (Louandre)

Le plus sûr indice qu’on puisse avoir du caractère d’un homme est de connaître les personnes qu’il fréquente.

1855

Source: Œuvres politiques de Machiavel (Louandre)

Ce ne sont pas les titres qui honorent les hommes, mais les hommes qui honorent les titres.

1855

Source: Œuvres politiques de Machiavel (Louandre)

Les hommes, habitués à juger des événements par les résultats, rejettent sur l’auteur du conseil tout le mal qui en est la suite.

1855

Source: Œuvres politiques de Machiavel (Louandre)

il y ait toujours auprès du bien quelque mal qui lui est si fortement uni, qu’il parait impossible de jouir de l’un sans subir les inconvénients de l’autre.

1855

Source: Œuvres politiques de Machiavel (Louandre)

Dans la conduite de la guerre, [la ruse] devient une chose louable et glorieuse ; et celui qui triomphe par elle de ses ennemis ne mérite guère moins de louanges que celui qui en triomphe par les armes.

1855

Source: Œuvres politiques de Machiavel (Louandre)

Je ne regarde pas comme une ruse glorieuse celle qui nous porte à rompre la foi donnée et les traités conclus ; car [...] elle n’a jamais procuré la gloire.

1855

Source: Œuvres politiques de Machiavel (Louandre)

La patrie est toujours bien défendue, de quelque manière qu’on la défende, soit par la gloire, soit par la honte.

1855

Source: Œuvres politiques de Machiavel (Louandre)

Partout où il faut délibérer sur un parti d’où dépend uniquement le salut de l’État, il ne faut être arrêté par aucune considération de justice ou d’injustice, d’humanité ou de cruauté, de gloire ou d’ignominie.

1855

Source: Œuvres politiques de Machiavel (Louandre)

Pour connaître ce qui doit arriver il suffit de considérer ce qui a été, parce que tous les événements de ce monde ont dans tous les temps des rapports analogues avec ceux qui sont déjà passés.

1855

Source: Œuvres politiques de Machiavel (Louandre)

Pour bien connaître le naturel des peuples, il est nécessaire d’être prince ; et pour connaître également les princes, il faut être peuple.

1513

Source: Le Prince

Les hommes aiment à changer de maître dans l’espoir d’améliorer leur sort ; mais [...] l’expérience leur fait voir qu’ils se sont trompés et qu’ils n’ont fait qu’empirer leur situation.

1513

Source: Le Prince

Les hommes doivent être ou caressés ou écrasés [...] quand il s’agit d’offenser un homme, il faut le faire de telle manière qu’on ne puisse redouter sa vengeance.

1513

Source: Le Prince

C’est, en effet, en les prévoyant de loin, qu’il est bien plus facile d’y porter remède ; au lieu que si on les a laissés s’élever, il n’en est plus temps, et le mal devient incurable.

1513

Source: Le Prince

Le temps chasse également toute chose devant lui, et il apporte à sa suite le bien comme le mal, le mal comme le bien.

1513

Source: Le Prince

Le désir d’acquérir est sans doute une chose ordinaire et naturelle ; mais en former le dessein sans pouvoir l’exécuter, c’est encourir le blâme et commettre une erreur.

1513

Source: Le Prince

On peut tirer cette règle générale qui trompe rarement [...] c’est que le prince qui en rend un autre puissant travaille à sa propre ruine.

1513

Source: Le Prince

Quiconque, ayant conquis un État accoutumé à vivre libre, ne le détruit point, doit s’attendre à en être détruit.

1513

Source: Le Prince

[Les hommes] doivent prendre pour modèles les plus grands personnages, afin que, même en ne s’élevant pas au même degré de grandeur [...], ils puissent en reproduire au moins le parfum.

1513

Source: Le Prince

Il n’y a point d’entreprise plus difficile à conduire, plus incertaine quant au succès, et plus dangereuse que celle d’introduire de nouvelles institutions.

1513

Source: Le Prince

Celui qui [introduit de nouvelles institutions] a pour ennemis tous ceux qui profitaient des institutions anciennes, et il ne trouve que de tièdes défenseurs dans ceux pour qui les nouvelles seraient utiles.

1513

Source: Le Prince

Les peuples sont naturellement inconstants [...] il faut donc que les choses soient disposées de manière que, lorsqu’ils ne croient plus, on puisse les faire croire par force.

1513

Source: Le Prince

On peut, par de tels moyens, acquérir du pouvoir, mais non de la gloire.

1513

Source: Le Prince

Les cruautés doivent être commises toutes à la fois, pour que leur amertume se faisant moins sentir, elles irritent moins ; les bienfaits, au contraire, doivent se succéder lentement, pour qu’ils soient savourés davantage.

1513

Source: Le Prince

Il est d’une absolue nécessité qu’un prince possède l’amitié de son peuple, et que, s’il ne l’a pas, toute ressource lui manque dans l’adversité.

1513

Source: Le Prince